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officiels, de calomnier des hommes dort toute la vie n’a été que travail et dévouement.

« Presque dès le commencement de la guerre, dit M. le rapporteur, la population de Paris s’était divisée en deux camps (mais rien n’est changé) ; ceux qui n’avaient vu dans le siège qu’un moyen d’armer la Révolution, de vivre sans travailler, de se faire nourrir, et payer pour remplir un devoir qu’ils allégèrent par la résolution bien arrêtée de ne pas se battre ».

Et quels sont les propre-à-rien qui écrivent, disent, approuvent, colportent de pareilles âneries ? Des inutiles qui, le ventre plein, passent de leur salle-à-goinfrer à leur cabinet d’élucubrations et croient avoir enfanté des chefs-d’œuvre lorsqu’ils ont péniblement pondu quelques lignes de prose ; des viveurs qui passent les trois quarts de leur vie à nocer et l’autre quart à dormir.

Monsieur le rapporteur ne se doute probablement pas que la plus grave injure que l’on puisse faire à un ouvrier, c’est de l’appeler fainéant, et que le menuisier ou le mécanicien qui a abattu ses dix ou onze heures de travail en a fait plus dans sa journée, que lui dans les quelques semaines qu’il a passées à rédiger son malheureux rapport.

Et qu’aurais-je à dire encore si j’avais à évaluer la somme de travail utile à la société que les dix-sept particuleux de la commission d’enquête ont fournie dans toute leur vie ?

Et quels sont les hommes visés par le rapport ? Des membres de l’Internationale qui, tous, avaient un métier, travaillaient, et, leur journée faite, se