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mal comportés envers Dieu, car, quoiqu’on prétende qu’il protège la France, il est impossible de nier qu’en 1870 ses préférences n’aient pas été pour la Prusse.

En effet, et comment expliquer ses duretés à notre égard ? La France n’est-elle pas restée le sanctuaire des dogmes de la religion catholique très discutés en Allemagne, ce qui est un acte de rébellion, puisqu’il est dit que nous devons croire et ne pas discuter.

N’est-ce pas aussi en France que l’immaculée conception et autres mystères funambulesques comptent encore le plus d’adeptes, alors que la plus grande majorité des sujets de l’empereur Guillaume n’y croit plus ?

Il faudrait donc en conclure, d’après M. Delpit, qu’à son tour, le bon dieu est devenu frondeur, qu’il n’a plus de tendresse que pour les hérétiques, qu’il n’avait pas Napoléon III en odeur de sainteté et que l’empereur Guillaume est son benjamin ?

Pour un bon dieu, c’est du joli !

Tout cela est tellement niais qu’il semble inutile d’y répondre ! et pourtant ne sommes-nous pas encore gouvernés, bridés, matés, fusillés même, au nom de toutes ces balivernes-là, et n’est-il pas nécessaire de faire remarquer combien il est ridicule, à notre époque, de voir que des hommes qui se prétendent sérieux osent encore promener ainsi le bon dieu, la croix et la bannière à travers des événements aussi considérables ?

Plus loin il dit : « que la révolution radicale et