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portées à dessein et à ceux que nous tenons à renseigner sur les actes, sur les hommes de la Commune et sur les causes du 18 Mars. Les dix-sept plus ou moins blasonnés et les treize roturiers ou vilains, au choix, que j’ai eu l’honneur de vous présenter, ont été, soyez-en convaincus, les fidèles interprètes des sentiments de la classe dirigeante et des badauds qui se mettent toujours du côté du manche.

Le rapport de M. Delpit commence comme un sermon de prédicant : à peine a-t-il répandu sur le papier quelques lignes de son crû qu’il s’en va faire une excursion dans le domaine d’un homme d’État, pour lui emprunter les paroles suivantes pleines de consolation pour l’avenir et en particulier pour la classe laborieuse :

« Il n’est pas donné à la science de réprimer l’anarchie dans les âmes ni de ramener au bonheur et à la vertu les masses égarées : il faut à de telles œuvres des puissances plus universelles et plus profondes : Il y faut Dieu et le malheur. »

Que pensez-vous de ces niaiseries ? Et, allez dire que M. Guizot, en écrivant ces lignes, s’est montré un des panaris les mieux réussis de son époque, il y a encore des gens que vous ferez tomber en syncope.

M. Delpit qui ne veut pas se laisser damer le pion par M. Guizot se hâte d’ajouter : « Le malheur ne nous a certes pas manqué, et Dieu, vous le savez, messieurs, ne manque jamais qu’à ceux qui l’abandonnent. »

Il paraîtrait alors que nous nous sommes bien