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votre reconnaissance ! sa profession de littérateur, si toutefois c’en est une, lui valut cet excès d’honneur et d’indignité. Natif de Cahuzac (Lot-et-Garonne), et les citoyens de ce département n’en sont nullement responsables, il brigue, mais en vain, la faveur d’un siège à la Constituante en 1848. Les électeurs tenant sans doute à le conserver pour la seule assemblée qui pût utiliser ses précieuses aptitudes, il est élu par la Dordogne, en 1871, à vingt-trois ans de sa première veste.

Les fonctions de rapporteur général de la commission ne suffisant pas à sa gloire, il tient à attacher son nom à une œuvre toute personnelle. Il pond un petit volume sur l’insurrection du 18 Mars, où il se montre tellement partial qu’il soulève les protestations de la presse réactionnaire elle-même. Aussi les électeurs, revenus à de meilleurs sentiments en 1876, laissent le candidat au repos et le bouquin chez l’éditeur.


Nous voici arrivés à la série des rapporteurs spéciaux. Ils sont au nombre de onze : il en manque un pour faire la douzaine.

Et d’un : M. le vicomte Marie-Camille-Alfred de MEAUX, sénateur et ministre à ses heures. Elu en février 1871. Il fut rapporteur du projet sur les préliminaires de paix et sur la suppression de la garde nationale. Quoique ministre de la République, sans qu’on ait eu besoin de lui mettre le portefeuille sous la gorge, il se montre un des adversaires les plus acharnés de la forme républi-