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La politesse, ou la routine, comme il vous plaira, exige que nous commencions par les grosses légumes de la commission.

Voici :

M. DARU. — Pardon, monsieur le compte Napoléon Daru, président ; Daru, par la faute de son père ; Napoléon, par la grâce du premier de ce nom, qui le tint sur les fonts baptismaux, en collaboration de son épouse Joséphine, en l’an impérial 1807. Un pareil parrainage devait singulièrement aplanir, pour lui, les difficultés que les pauvres diables calomniés par l’enquête ont rencontrées sur leur route.

Bien que filleul de l’usurpateur — style Louis XVIII — il entre, en 1832, à la Chambre des pairs par droit d’hérédité. Ce prétendu droit lui tient lieu de capacités. Il sert avec ardeur Louis-Philippe, dit l’homme à la tête en poire.

Louis-Philippe déménage à la cloche de bois, M. le comte, qui n’aime pas à rester à rien faire, adhère, au lendemain de Février, au gouvernement républicain. Toujours avec les vainqueurs contre les vaincus, il pardonne à l’homme du coup d’État, devient vice-président du Corps législatif, décroche un portefeuille de ministre des affaires étrangères — étrangères au peuple surtout. — Il disparaît après le 4 Septembre et reparaît sur l’eau après les désastres de la France et la Commune vaincue.

Il se fait le candidat de la Manche — sans calembour — et tout aussi émerveillés sans doute de ses pirouettes politiques que fiers des immenses pro-