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« On se demandera pourquoi, après avoir capitulé devant les Prussiens, livré nos places fortes et cédé deux provinces, nous avons retrouvé cette mâle énergie qui nous a permis de vaincre l’insurrection et de lui reprendre Paris.

« Il faut que nous laissions des documents savamment coordonnés qui expliquent la nécessité des massacres de Mai ; pourquoi des vieillards et des femmes ont été passés par les armes ; pourquoi les représailles des vainqueurs devaient atteindre, jusque dans leurs berceaux, les rejetons des vaincus.

« Il faut qu’on sache ce que valaient les deux cent mille coquins qui composaient l’armée du désordre ; quels étaient leurs desseins, et au nom de quelles théories ils avaient l’audace de vouloir bouleverser le monde.

« Cette besogne faite, nous dormirons en paix sans souci des récriminations, sans nous préoccuper des malédictions qui nous poursuivront, et nous descendrons dans la tombe les uns après les autres, l’esprit tranquille et le ventre libre. »

Ainsi soit-il !

Eh bien, pour que ceux qui n’ont pas eu le loisir de consulter ces précieux documents soient à jamais fixés sur les causes de la Révolution de 1871, sur les massacres de la Semaine sanglante et sur les bonnes intentions de ceux qui les ont ordonnés et encouragés :

Gens de l’ordre de France et de Navarre, dormez en paix !