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bourgeoisie, et qu’on ne livre bataille que le jour où l’on aura toutes les chances de remporter la victoire.

Nos adversaires ne manquent pas d’écrire et de répéter que nous sommes des énergumènes sans idées et que nos aspirations sont toutes matérielles ; et ils nous en font un crime ! Et il ne leur vient pas à l’idée d’en accuser la nature !

Il y a du vrai dans cette appréciation. Mais ce qu’ils oublient d’ajouter, c’est que c’est absolument pour les mêmes raisons qu’il ne veulent pas se dessaisir des privilèges dont ils jouissent, parce que c’est à l’aide de ces mêmes privilèges qu’ils donnent satisfaction à leurs aspirations également matérielles.

C’est bien au nom de ces exigences très naturelles et très humaines, au nom de l’appétit de l’esprit et de l’estomac, que les dépossédés de ce monde doivent s’organiser, non pas pour recommencer le : Ôte-toi de là que je m’y mette, de la bourgeoisie en 89, mais pour substituer à l’antagonisme des intérêts et aux luttes de classes, l’égalité sociale !


VII
L’AMNISTIE


« Quelle horreur ! mais c’est l’abomination de la désolation, va dire M. Prudhomme. Quoi ! voilà encore les communards qui reviennent sur l’eau ? Ce n’était donc pas assez d’avoir tous ces journaux