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C’est une Revanche par la plume en attendant l’autre !

Elle servira à dresser un petit bilan qui ne sera pas sans intérêt.

Mais il ne faudrait pas non plus s’en tenir là. Ce serait une revanche par trop platonique. Il faut surtout que ce travail soit instructif et rempli d’enseignements : Et c’est sur ce point, le plus important de tous, que j’appelle l’attention des combattants de 1871 et de ceux de l’avenir.

Il ne faut plus que les trouées meurtrières, faites dans les rangs du prolétariat, ne servent qu’à consolider la puissance de ceux qui les ordonnent.

Il faut qu’à l’avenir ils apprennent ce qu’il en coûte de répandre le sang des travailleurs.

Il faut que nos morts nous apprennent à vivre, comme il faut que nos défaites nous apprennent à vaincre !

Je suis de ceux qui pensent que c’est bien plus l’éducation que l’instruction qui manque au peuple.

L’instruction, on la lui dispute comme son pain, comme son salaire. Mais l’éducation, comme je la comprends, il pourrait se la donner lui-même.

Éducation qui consiste à avoir le sentiment de la dignité humaine, à se bien pénétrer qu’on a les mêmes droits au bien-être, aux jouissances matérielles et intellectuelles que ceux qui se croient d’une essence supérieure.

Il faut, qu’au jour de la bataille sociale, on sache bien qu’on expose sa vie, non seulement pour faire triompher telle ou telle devise, mais surtout et sur-