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Ce but, le voici :

Montrer au peuple le profond mépris que professe à son égard le monde des dirigeants, pour qu’il se persuade bien qu’il n’a rien à attendre de ce côté-là et qu’il ne doit compter que sur lui.

Les travailleurs n’ayant ni la possibilité ni le temps de lire les pamphlets et les enquêtes dont j’ai parlé, cette besogne utile je l’ai faite pour eux et je signalerai les passages qu’ils ont intérêt à connaître, à commenter, et à ne pas oublier en temps voulu.

La coterie versaillaise n’a ménagé ni les calomnies ni les injures aux vaincus de la Commune ; c’est bien le moins qu’on les venge un peu. Elle a fait grand bruit de ce qu’on a appelé nos vices, nos orgies, nos défaillances, et que sais-je encore ? Il sera curieux d’examiner ce qu’il y a de vrai dans les rabâchages de cette bande de calomniateurs et d’assassins, et de donner en même temps la mesure de leur courage et de leurs capacités.

Et je vous assure que nous aurons souvent à nous divertir à leurs dépens, comme du reste ils l’ont fait aux nôtres.

Si, dans le chapitre précédent, je déclare que je n’entends, à aucun prix, attaquer ni accuser mes compagnons de lutte, soyez sans crainte, je n’aurai pas la même aménité pour les autres.

Ce n’est point pour les ménager que j’ai intitulé cet ouvrage : La Revanche des Communeux. J’ai, je vous le promets, la ferme intention de ne pas mentir à mon titre.