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XXII
CANONNADES ET DISCOURS


Les 13, 14 et 15 avril, ça chauffait sur toute la ligne, on se canardait entre fédérés et Versaillais à une demi-portée de fusil en avant des forts. Les rapports des citoyens Eudes et La Cécilia, quoique rassurants, n’en constataient pas moins l’audace de l’ennemi, corrigée, il est vrai, par l’intrépidité de leurs soldats-citoyens.

De son côté, le citoyen Ledrux, qui commandait le fort de Vanves avec beaucoup d’énergie et de sang-froid, rapportait que les 86e et 103e bataillons, assez éprouvés dans les derniers combats, avaient besoin d’être relevés ; qu’en outre, les fédérés ayant cessé le feu pour permettre aux Versaillais de ramasser leurs morts, en avaient été récompensés par une décharge à bout portant.

Et pendant que les sans-le-sou qui défendent la Commune, se font crânement trouer la peau, on s’occupe à l’Hôtel-de-Ville de sauver la caisse des commerçants, qui restent tranquillement chez eux ou conspirent contre nous.

Le 14, la séance est ouverte à trois heures. Le citoyen Billioray préside, assisté du citoyen Vallès.

Avant même de donner lecture du traditionnel