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moins que les bourgeois à la Dufaure et autres tenaient, avant tout, à s’occuper des intérêts de la classe à laquelle ils appartenaient.

La bourgeoisie moderne n’a qu’un but, et elle le prouve dans tous ses actes : dominer le peuple politiquement et économiquement, et le maintenir par la force au dernier plan.

Le devoir des révolutionnaires n’est-il donc pas tout tracé : Organiser les travailleurs en vue d’un 89 ouvrier.

Les mirmidons de la Commission d’enquête officielle voulurent bien reconnaître que la loi sur les échéances, votée à Versailles, était la ruine et le déshonneur du commerce parisien, mais cela ne les empêche pas d’apprécier ainsi le décret de la Commune :

« D’autres décrets, moins odieux, disent-ils, se bornent à bouleverser toutes les notions du droit. L’Officiel de Paris du 18, publiait une loi sur les échéances votée à la presque unanimité par la Commune. L’article premier disait : Le remboursement de dettes de toute nature, portant échéance : billets à ordre, mandats, lettres de change, factures réglées, dettes concordataires, etc., sera effectué dans un délai de trois années, à partir du 15 juillet et sans que ces dettes portent intérêt. »

Ainsi cet article premier, inspiré, comme on le voit, par un sentiment de justice, est qualifié d’odieux par ces affranchis de 1789 !

À titre de curiosité, et pour que nos lecteurs puissent comparer, voici un passage de la loi versaillaise :