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en faillite, me prouve suffisamment que vous n’êtes pas de leurs amis.

Ils se regardèrent,

— Et, puisque vous venez demander à la Commune qu’elle réagisse contre les dangers auxquels vous expose la loi sur les échéances, votée par l’Assemblée de Versailles, c’est que, sans nul doute, nous pouvons vous compter au nombre de ses défenseurs…

— Ah ! ça, c’est autre chose ! répondit celui qui avait parlé le premier.

— Comment ! c’est autre chose ! ajoutai-je, je prenais, moi, votre démarche pour une adhésion…

— Il ne s’agit pas, ici, de politique ! continua-t-il.

— Je le sais bien. Mais, cependant, vous vous adressez à la Commune, gouvernement issu du suffrage universel.

— Oh ! cela ! reste à savoir, exclama l’orateur.

— Comment ! reste à savoir ?… Vous comptez donc pour rien les élections du 26 avril ?

— Ça m’est égal, je n’ai pas voté.

— Vous n’étiez peut-être pas à Paris ?

— Si fait.

— Et vous n’avez pas voté ?

— Pourquoi faire ?…

— Pourquoi faire ?… Et vous venez demander à la Commune de…

— Ah ! mais, pardon, citoyen, riposta celui qui ressemblait à Ferry, j’ai voté moi.

— Moi, aussi, ajouta un autre.

— Eh bien, dis-je, sans me préoccuper des protestations de ceux qui prétendaient avoir voté, ce