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ciencieux qu’ils entreprenaient, tout en ayant à résoudre le problème difficile de la vie quotidienne.

C’est, inspirés par le sentiment du devoir et de la vérité, et sous le coup encore des rudes émotions de la lutte et de la défaite, que le citoyen Arthur Arnould écrit l’Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris ; — le citoyen Lissagaray l’Histoire de la Commune de 1871 ; —le citoyen Lefrançais, l’Étude sur le mouvement communaliste ; — et le citoyen B. Malon, la Troisième défaite du Prolétariat français.

Si ces livres, qui peuvent être considérés comme des livres d’histoire, ne sont pas, à ce point de vue, absolument complets, c’est parce que, comme je l’ai dit, les matériaux ont fait défaut à leurs auteurs ; mais au moins, outre un talent incontestable, il s’en dégage un sentiment d’honnêteté, un respect de la vérité et une conviction que nul ne saurait nier.

Non seulement les citoyens Arthur Arnould, Lefrançais et B. Malon, tous les trois, membres de la Commune, se gardent bien de récriminer et d’accuser, mais encore ils acceptent, dans leur livre, la responsabilité des faits accomplis, d’actes qu’ils ont désapprouvés alors qu’ils siégeaient à la Commune, et contre lesquels ils ont protesté au péril de leur vie, aux heures suprêmes de la bataille des rues.

En écrivant, à mon tour, non pas une histoire de la Commune, mais des Souvenirs se rattachant aux fonctions que j’ai remplies à Montmartre, aux événements auxquels j’ai été mêlé à Belleville et