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ques, prononcer des peines aussitôt après avoir prononcé sur la culpabilité de l’accusé.

Art. 3. — Les peines seront prononcées à la majorité des voix.

Art. 4. — Ces peines seront exécutoires dans les vingt-quatre heures.

Et ce qui s’accorde peu avec tout ce que nos détracteurs ont écrit sur son compte, Rigault ajouta : « Je suis d’avis de répondre aux assassinats de Versailles de la manière la plus énergique, mais en frappant les coupables et non les premiers venus. J’aimerais mieux laisser échapper dix coupables que de frapper un seul innocent. »

Cette déclaration fut accueillie par les applaudissements unanimes de l’assemblée.

Néanmoins, le président donna lecture de la proposition Urbain qui, dans son second paragraphe, reprochait, un peu trop naïvement peut-être aux assassins versaillais de fusiller au mépris de toutes les lois humaines.

En effet, les gens qui, comme Thiers, Jules Simon et autres, n’ont qu’un but : opprimer et mitrailler le peuple, se moquent pas mal des lois humaines. Il est donc bien inutile de leur faire un crime de les mépriser. Ensuite, on a toujours tort d’invoquer ces lois en temps de guerre, et de guerre civile surtout, attendu qu’il n’est pas possible de ménager l’ennemi sans compromettre la cause que l’on défend.

Il faut donc accepter la guerre avec toutes ses horreurs ou ne pas la faire.

La proposition Urbain ne fut pas mise aux voix,