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massacraient encore un seul de nos soldats, nous répondrions par l’exécution d’un nombre égal ou double de prisonniers.

L’avis se terminait ainsi :

« Toujours généreux et juste, même dans sa colère, le peuple abhorre le sang comme il abhorre la guerre civile, mais il a le devoir de se protéger contre les attentats sauvages de ses ennemis et, quoi qu’il lui en coûte, il rendra œil pour œil et dent pour dent ».

— À la bonne heure ! disait le peuple, en lisant cette affiche, il est temps qu’on les secoue un peu, ces brigands-là !

Et les femmes n’étaient pas les dernières à souhaiter qu’on agit vite et qu’on fût sans pitié.

Le même jour, le décret suivant répondait à leur impatience :

La Commune de Paris,

Considérant que le gouvernement de Versailles foule ouvertement les lois de l’humanité comme celles de la guerre, qu’il s’est rendu coupable d’horreurs, etc… ; Considérant que les représentants de la Commune de Paris ont le devoir impérieux de défendre l’honneur et la vie de deux millions d’habitants, etc… ; Qu’il importe de prendre sur l’heure toutes les mesures nécessitées par la situation ;

Décrète :

Article premier. — Toute personne prévenue de com-