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Il avait raison. Les scènes de larmes que j’ai racontées en sont la preuve. Le citoyen Vermorel fait remarquer que supprimer le secret c’est rendre l’instruction impossible, mais il demande qu’à titre de contrôle, les membres de la Commune puissent aller visiter les détenus.

Le citoyen Vallès, considérant la question du secret comme très importante, demande que la discussion soit remise à une prochaine séance.

Néanmoins, Rigault maintient sa démission et insiste pour qu’on procède à son remplacement.

On passe au vote. Le citoyen Cournet est élu par 35 voix sur 55, délégué à la Sûreté générale.

Sur la proposition du citoyen Delescluze, d’adjoindre au citoyen Cournet des hommes d’aptitudes spéciales, Ferré et Rigault sont nommés membres de la commission de sûreté.

Ainsi se terminèrent les débats sur cette grave question. Le citoyen Cournet prit courageusement possession de la préfecture de police et y rencontra tout naturellement les mêmes difficultés que son prédécesseur.

Mais de quelque parti qu’on soit, on est bien obligé de reconnaître, après avoir lu tout ce qui précède, que les arrestations à Paris ne s’opèrent pas comme l’ont prétendu les enquêteurs et les pamphlétaires ; qu’en outre, les membres de la Commune prirent toutes les précautions imaginables pour qu’elles fussent opérées le plus légalement possible et qu’ils firent tous leurs efforts pour adoucir le sort des prisonniers.