Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/163

Cette page a été validée par deux contributeurs.

peuple, inspiré par son intérêt de justice et de moralité, a toujours proclamé cette maxime : Mort aux voleurs !

La Commune décrète :

Article premier. — Jusqu’à la fin de la guerre, tous les fonctionnaires ou fournisseurs accusés de concussion, déprédation, vol, seront traduits devant la cour martiale ; la seule peine appliquée à ceux qui seront reconnus coupables, sera : la peine de mort.

Art. 2. — Aussitôt que les Versaillais auront été vaincus, une enquête sera faite sur tous ceux qui, de près ou de loin, auront eu le maniement des fonds publics.

La peine de mort ! Vous voyez qu’on n’y allait pas de main-morte et qu’avant de condamner un homme, il y avait bien de quoi réfléchir. Néanmoins encore, les fonctionnaires infidèles étaient avertis, de même que les traîtres et les conspirateurs.

Viennent ensuite nos interpellations. Un jour Vallès me demande si nous avions reçu des plaintes relativement aux arrestations et au traitement des prisonniers dans les prisons.

Je lui répondis qu’en effet nous en recevions tous les jours, mais qu’il ne fallait pas y attacher beaucoup d’importance.

— Cela ne fait rien, me dit-il, il ne faut pas laisser la Préfecture faire ce qu’elle veut, je vais faire cette proposition, l’appuierez-vous ?

— Certainement, lui dis-je, après l’avoir lue.

Vallès demandait qu’au nom de l’intérêt général et de l’honneur républicain, les membres de la