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patrie et offert en holocauste à la justice et à l’humanité !

Donc, enfoncés les blasons, les parchemins ! Plus de corvées, de redevances, de droit du seigneur, de serfs battant les étangs la nuit pour que ces effrontées de grenouilles n’empêchent pas de dormir, après ripaille, les gros marquis et les petites duchesses !

Enfoncés à tout jamais, dans le passé et dans l’avenir, les gens à particules. Des siècles de barbarie se sont effondrés dans une nuit. Que tous ces gens nous laissent donc tranquilles maintenant. Si le peu de République que nous avons leur porte sur les nerfs, et s’ils veulent jouer aux revenants, qu’ils s’en retournent à Coblentz, y vivre de l’espoir de revenir en France, comme l’ont fait leurs pères, dans les fourgons de l’étranger, pour se livrer ensuite à des menuets échevelés sur les cadavres amoncelés de la vile populace.

Et eux, ces bourgeois avachis, eux, les fils de ces risque-tout qui firent main-basse sur les biens du clergé et de la noblesse, qui vendirent pour plus d’un milliard de biens dits nationaux et fabriquèrent des tombereaux d’assignats, il leur sied bien, en vérité, de faire le procès aux hommes de la Commune, parce qu’ils mettent en accusation six coquins de la bande versaillaise et confisquent leurs biens !

En effet, le 2 avril, sous le coup de l’indignation produite par l’attaque inattendue des sergents de ville et des gendarmes à la solde du gouvernement de Versailles, la proposition suivante fut mise aux