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IV
PLUIE DE PAMPHLETS


Oh ! parbleu ! si l’on écoutait ceux que la moindre réforme épouvante et qu’une révolution fait rentrer sous terre comme des taupes, il est bien évident que tout a été dit sur la Commune, et que l’histoire en est faite.

Les Maxime Ducamp, les Molinari et consorts les ont comblés de joie en faisant de l’histoire comme on fait de l’anatomie dans les abattoirs : en essayant d’achever les vaincus que les policiers avaient manqués, et ceux que les conseils de guerre n’avaient pas, d’après eux, suffisamment frappés.

Ils revendiquèrent ainsi l’honneur sans péril de leur donner le coup de grâce, à la grande satisfaction de leur clientèle, toujours très friande de ce genre d’exploits, pour s’en divertir entre la poire et le fromage.

Aussi les oiseaux de proie de la littérature ne manquèrent-ils pas de s’abattre sur le champ de carnage, sachant bien y trouver leur pâture ordinaire.

La réaction n’avait pas encore achevé son œuvre d’extermination, les conseils de guerre siégeaient dans toute leur horreur ; on fusillait encore au plateau de Satory que, déjà des pamphlets plus ou moins volumineux, signés de noms plus ou moins