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Ces atermoiements inspiraient aux intéressés les réflexions les plus justes, mais en même temps les plus défavorables pour les hommes de la Commune.

— On croirait, disait-on, qu’ils ont pris à cœur de sauvegarder, avant tout, les intérêts des capitalistes. Sous l’empire et sous le gouvernement du 4 Septembre aussi, on rendit des décrets faisant remise d’objets engagés au Mont-de-Piété et l’on ne discutait pas comme on le fait aujourd’hui.

Et bien des fédérés s’en allaient aux tranchées, maugréant, tout tristes, et sous l’influence des réflexions que faisaient les ménagères qui n’avaient plus rien à se mettre ni leurs enfants non plus.

Mais bah ! si vous vous avisez d’envisager ce côté de la question, d’entrer dans ces détails terre à terre qui, cependant, tiennent tant de place dans la vie des besogneux et la leur rendent insupportable, pénible au possible, vous voilà de suite traité de sentimentaliste, ce qui n’est en somme qu’une façon plus polie de vous traiter d’idiot.

Je suis convaincu, cependant, que c’est beaucoup par sentimentalisme que les dirigeants tiennent tant au bien-être et font le nécessaire pour mettre leur progéniture à l’abri des difficultés de la vie et des horreurs de la misère.

Eh bien, je ne cesserai de le répéter : si tous ceux qui travaillent, luttent et souffrent, ayant bons bras et bon courage, étaient bien pénétrés de ce sentimentalisme-là, il n’y en aurait pas pour vingt-quatre heures à faire table rase de la vieille société.