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— Non ! non ! ce soir.

— Tout de suite !

En réalité, il n’était plus possible de discuter. Une proposition demandant qu’il y eût une séance de nuit fut mise aux voix et adoptée à la presque unanimité, après quoi le président leva la séance.

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Il ne faudrait pas en conclure, d’après ce qu’on vient de lire, que ceux de nos collègues qui présentèrent les arguments que nous combattîmes vivement, n’étaient pas aussi dévoués que nous aux intérêts ouvriers. Seulement, je crois que beaucoup de membres de la Commune tenaient à prouver qu’ils n’étaient pas, comme on l’avait prétendu, des hommes sans idée, sans intelligence, et qu’ils voulaient surtout qu’on ne pût jamais les accuser d’avoir été de malhonnêtes gens.

Ce fut une préoccupation bien inutile. Ils ont donné, pendant et après la Commune, des preuves indéniables d’intelligence et d’intégrité, et cela n’a pas empêché les aboyeurs de la réaction, les convulsionnés à la Maxime du Camp, de les traiter de misérables, de bandits, de pillards et d’assassins.

Pour beaucoup de membres de la Commune, c’eût été aussi ne pas faire acte d’hommes politiques, que de déclarer en dix minutes et en trois lignes « qu’en raison des événements, remise totale était faite aux locataires, des termes d’octobre, 1870, janvier et avril 1871 ».

Quant à moi, ne tenant pas du tout à passer pour un politicien, et me moquant pas mal que la