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des changemens dans les expressions employées simplement comme exemples. Ces sortes de mutations n’y sont introduites que pour donner des modèles de phrases plus analogues aux tournures arméniennes ; mais pour le reste, le traducteur, qui connaissait sa langue parfaitement et qui était aussi un excellent helléniste, a tâché de faire accorder les principes généraux du grec avec ceux de sa langue maternelle.

S’agit-il du nombre et de la valeur organique des lettres, il essaie d’en établir la concordance avec celles dont se composait de son temps l’alphabet arménien, qui était alors de trente-six lettres.

Sur le duel, le genre conventionnel et certains autres points où les deux langues diffèrent essentiellement, le traducteur explique les règles du grec avec toute l’exactitude nécessaire ; mais il cherche dans l’arménien même, les locutions qui s’en rapprochent le plus ; il met à contribution tous les dialectes de la Grande et de la Petite Arménie, pour se créer des similitudes. En général, cette version arménienne est conforme presque partout au texte grec ; les différences qu’on y trouve sont peu nombreuses et peu importantes : toutefois nous aurons soin de les indiquer dans les notes. Les hellénistes pourront en juger sur notre traduction, s’ils veulent prendre la peine de la conférer.

Nous avons rendu en français, aussi fidèlement qu’il nous a été possible, la version arménienne. Comme le style en est dans le goût du texte original grec, c’est-à-dire extrêmement concis, on y rencontre beaucoup d’ellipses ; mais dans tous les endroits où il s’en trouve,