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0 I M A T S U 91 etait tres populaire ; les fétes des jleurs y attiraient beaucoup de monde, ainsi qu'en fait foi une scene cbar- mante de l’Isc monogatari. Le culte de Micbigane etait dejinitivement fonde et allait tres rapidement devenir un des plus populaires et, en quelque sorte, un des plus nationaux du japon. V: A coté de ces revelations et de ces prodiges, et dans un autre plan pour ainsi dire, s'etaient developpees d’autres Iegendes d’un caractere doux et poetique, sortant vrai- · ment de l'dme nationale. Elle avait ete emue de la melan- colie un peu jiere de l’adieu de Micbigane d ses fleurs. Et ce fut bientdt l’arbre du jardin de Kyoto, qui, deracine par l’angoisse, s’en etait alle d travers les airs retrouver 1 son maitre exile ; il meritait pour cela, et recut en efet le nom de or Prunier-Volant », Tobi-umc. Il y avait sure- ment aussi des pins. Aussi bien, dans les idees artistiques d’Extreme-Orient, le prunier s’associe normalement au pin, et de l’opposition de leurs formes, de leur vegetation, de leurs teintes, peintres et poetes tirent de cbarmants epets. Ces pins s’op'raient d’eu.x-memes a porter un deve- E Ioppement de la legende ,· il ne se jit pas attendre. Le p geste de Micbirane disant adieu zi ses fleurs etait poeti- que ; on le lui_/it repeter et dired ses cerisiers, avec moins ` dc bonbeur du reste .· Sakura-bana, Fleurs de cerisier, ‘ Nusbi wo wasurenu A n’oublier pas votre maitre Mono naraba, Si vous étcs fidéles, Fuki-hon kage ni A la brise soufflant dans vos branches Kolorute wa seyo. Conficz votre souvenir.

Et les cerisiers abandonnes s'etaient jietris et étaienz

E morts. Micbirane e cette nouvelle aurait soupire, en Q j krmes d'ailleurs fort indignes de son talent: f l 1 ~ 4 I