Page:Cinq nô.djvu/93

Cette page n’a pas encore été corrigée

OIMATSU & il s'éloig*na enjin, pour ny plus jamais revenir, de ce palais ou il avait régné et qui ne le connaissait plus. Et . tandis que le prince Tokzyo s’enfermait avec son pére au Ninna-ji, ou quelques années plus tard il devait prendre l’babit de moine, Micbirane quittait K yéto, entouré de ‘ ` gardes et précédé par des instructions sévéres du Dajokwan. C 'était le moment ou s’ouvraient les jleurs aux bran- cbes des pruniers. Micbi{ane les aimait, dit-on, par . dessus toutes les autres, et on admirait dans ses jardins Q un grand prunier a jleurs roses, dont un des pavillons de son babitatzbn, le •: Pavillon du prunier rose », K6bai— dono ou Kbbal-den, avait pris son nom. En partant il dit - d ses jleurs ses adieux el ses regrets dans une poisie qui, aujourd’bui encore, est dans toutes les mémoires : Kochi jiokaba, Quand souftlera la brise d'Est, Nioi olcose yo, Envoyez-moi votre parfum, Ume no bana ; O fleurs de prunierl Aneji nasbi tote, Bien que n’ayant plus de maitre, Ham na wasure so. N’oubliez pas le printemps. Et sans doute, comme c'était la coutume, il la suspendit dl’une des branches ou son ceeur restait attacbé. De ses vingt-trois enfants, il ne lui ful permis d'em- mener que les deux derniers, un garcon et une jllle. Ses _ quatrejils pourvus d'emplois a la cour furent exilés en diyérentes provinces ; les plus baut places de ses amis, dont plusieurs Minamoto, eurent le meme sort. Celles de ses jilles qui n'étaient pas mariées suivirent sans doute kw mere, qui se réfugia au Kicbzj6—in, et y vécut · dans la retraite. A Daraifu, il se retira au petit temple Enoki-dera, fl y véout dans l’isolement. Les poésies qu'il y composa, P ! l