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I w INTRODUCTION 2 est de simples, ordinaires, couramment employees encore aujourd'hui, mais il en est aussi de plus rares, presque savantes, demandant en tout cas pour étre comprises une certaine connaissance des doctrines religieuses. Cette connaissance ne manquait pas a i l’époque, qui était une époque de foi et d'études boud- dhlques; malgré la dilférence des temps, elle est encore assez commune aujourd'hui pour que ces expressions, qui arrétent le japonisant étranger, n’étonnent point l'amateur japonais et soient comprises de lui sans peine. La diliiculté particuliére inhérente au style poétique en toute langue s’accroi`t ici de celle qui résulte des arti- lices littéraires spéciaux in la poésie japonaise. Pour ne parler que des principaux, il y a le oc mot-appui », l' as introduction », l' oc appel » de mots, et surtout le » as mot a double emploi » ou cc mot reporté ». f.•¢'I Le mahurwlwtoba qu’on a appelé as mot-oreiller », et que, prenant mahura dans son sens large, il parait pré- férable d'appeler as mot-appui », est une sorte d'épithéte homérique, traditionnellement appliquée in certains étres et in certains objets. Ainsi yama, oc la montagne », sera souvent asbébiki no yama, on la montagne ou les pieds se trainent »; le ciel sera oc éternel », comme on traduit aujourd'hui bisakata no, qui vraisemblablement devait slgnifier anciennement oc en forme de gourde », bisago- kata. Car l’origine de ces expressions est assez ancienne pour que le sens de plusieurs soit devenu douteux, et soit complétement perdu pour quelques-unes. Mais cela importe peu; pour les initiés, l’épithéte fait corps avec le mot auquel elle n'ajoute rien, rien que le rythme IL