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INTRODUCTION m _•: reforme de Meiwa ». Mais ces corrections furent iugees excessives, et la réforme fut abandonnée. x1. - srvuz mcs N6. Sans vouloir instituer ici une veritable etude litteraire, il parait utile de dire quelques mots du style des no. Apres tous ceux qui en ont parle, nous repeterons que, dans l'ensemble, ce style est difficile; il l’est non seule- ment pour les japonisants etrangers, mais pour les japonais eux—memes, parmi lesquels ne le comprennent aisement· que ceux qui ont fait quelques études litte- raires. Mais il y aurait une grave exageration a repre- senter cette langue comme a peu pres universellement incomprise aujourd’hui. Sa réelle difficulte est au fond toute naturelle, et tient a des causes qui auraient le meme eii`et en tout pays : l':ige des no, le caractere poetique du style, la societe a laquelle ils s’adressaient.· , lls ont été ecrits au x1v° et au xv° siecles; on n’y par- lait pas comme aujourd’hui; bien plus, oeuvres litte- raires, les no ne se servent pas de la simple langue courante, et la leur differe singulierement par exemple de celle des kyégen, ce precieux temoin du langage vulgaire de l’epoque. lls affectent un certain archaisme et des tournures nobles et pompeuses. lls font de nom- breux emprunts a l'ancien style classique; mais alors que celui·ci admettait fort peu de mots d’origine etran- gere, en interdisait meme l’emploi dans les poésies, la langue des no est fortement melee d'expressions sino- japonaises, dont de plus un certain nombre sont desuetes aujourd’hui. On y rencontre enfin a chaque pas, pour ainsi dire, des expressions bouddhiques : il en