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INTRODUCTION m partie supérieure du vétement de facon a dégager les bras des amples manches ou ils s’embarrasseraient, et se ceignent la téte d’une étroite bande d’étoffe nouée par derriére et dont les extrémités retombent dans le dos: c'est le bacbi-maki. L’armure est ordinairement remplacée par un vétement de forme spéciale, le boppi, et le bacbi·maIri est attaché alors sur la coiffure (nasbi- ucbi-ebosbi) qui tient lieu du casque. Le costume féminin n’a pas l’élégance, ni méme l’as- pect général qu'on serait porté a lui supposer d’aprés les peintures du temps ; il est méme, it vrai dire, plut6t disgracieux. ll consiste essentiellement en une sorte de robe de chambre (balm), ornée d’ailleurs de fort belles broderies aux couleurs vives, ouverte sur la poitrine et serrée a la taille par une cordelette qui la fait légere- ment boutfer dans le dos. L’acteur, toujours masqué, porte une aperruque » (kcqura ou katsura), dont les cheveux, séparés par une raie médiane, descendent tout autour de la téte a hauteur du cou, encadrant le masque. Un ruban aux dessins multicolores, le katsura-obi, l’en- serre in hauteur du front et vient se nouer par derriére, laissant pendre ses deux extrémités jusqu’au milieu du dos. Tel est le costume ordinaire, simple et sans appréts,pourrait-on dire; suivant les pieces, surtout pour la seconde partie ou se trouve la danse, divers autres vétements de forme moins engoncée, plus élégants, plus riches aussi, sont passés pardessus le premier. Q'} Les masques méritent une mention spéciale. lls ont. recu le nom général d’0m0te, ou en sino-japonais men, ecface ». L’usage en fut vraisemblablement importé de Chine de bonne heure et, sans doute, dés le v1° siécle,