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INTRODUCTION w la précision aisée, dans la fermeté noble des gestes et des attitudes. Aussi bien aucun art, croyons—nous, n’approcha da- vantage de la statuaire vivante. C’est a la sculpture et a la peinture qu’empruntent le plus volontiers leurs com- paraisons ceux qui ont traité de cette << beauté de la forme ». ll ne faut que le voir pour reconnaitre, suivant une heureuse expression, an le geste éternel de toutes les statues exprimant la douleur » (‘), dans le simple mou- vement qui indique les pleurs, la main lentement levée venant deux fois voiler les yeux baissés vers la terre, ` Mais nullepart peut-étre la recherche de la ligne ne se montre plus nettement que dans le geste de l’échanson : ni coupe ni amphore, mais au—dessus de l’éventail du · ·convive tenu horizontalement, celui de l’échanson dé- ployé verticalement se reléve lentement jusqu’au·dessus - de l’épaule en s’inclinant peu a peu, dessinant ainsi dans l’espace la courbe que suit la liqueur coulant du vase. La simple démarche est déja caractéristique. Les acteurs s’avancent lentement, le buste a peine balancé, la téte droite, le regard fixe; les coudes arrondis sou- tiennent l’ampleur des vastes manches et en dévelop- pent les plis; les genoux sont légérement fléchis; pour éviter tout mouvement brusque du corps, les pieds ne quittent pas le plancher; ils glissent a plat, suivant une courbe peu prononcée, a l’extrémité de laquelle leur pointe seule se léve et se repose a terre, marquant ainsi l’arrét. ({7 (‘) Micron. Au Japan; promenade aux sauctuaires de Part. . . 4