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m INTRODUCTION Toutefols il arrive aussi que l’issei dans son entier soit chanté par une seule voix,et que le choeur y alterne avec un soliste. Il s’exécute en général sur le pont; les chan- teurs sortant du Imgami no ma, s'arrétent a mi-chemin de la scene, se faisant face lorsqu’ils chantent ensem- bl!} tournés vers le public pendant le solo. Nous savons par d’anciens textes que l’issei était pri- mitivement un des genres d’exécution des imayé que chantaient les danseuses sbirabyésbi. ll s'agit donc d’une ancienne forme, ou plus exactement d’un ancien genre de chant, sinon simplement d’un mode d'exécution, que le no emprunta et remania sans doute quelque peu sulvant les formes littéraires auxquelles il l’adapta. Car, a ce point de vue, on peut, croyons-nous, distinguer deux classes d’iss¢i : d’abord ceux, plus rares et parais- sant plutot au cours de la piéce, qui conservent la forme de l’ima_y6, soit quatre vers de 7 + 5 = rz syllabes; un exemple particuliérement remarquable et a rapprocher de ce que nous venons de dire, est l'¢Lss¢i qui précéde la danse de Shizuka, une sbirabydsbi précisément, dans Yosbino Sbquka; ensuite les issei du type normal, qui affectent une forme abrégéc d'uta (‘), in savoir un hémis- tiche initial de 5 syllabes, suivi de vers de 7 + 5 syllabes, au nombre de deux si l'on s'en tient in la forme stricte, de quatre si l'on y joint le ni no hu. Tous les autres cas peuvent se ramener a ces deux types, dont ils ne sont en somme que des développements, ou, excep- tionnellement, des raccourcissements. Q?}

(•) Non pas l’u¢a ordinaire, mais l’u¢a special du no, dont il va etre question. 1