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I s I I ` _ I I AYA N0 TSUZUMI as l symbolisme a toujours si bien paru en etre l’essence meme ` que, l0rsqu’un auteur postérieur voulut un jour la trans- I ~ former et l’adapter au gout de son temps, il en changea a l I peu pres tout, l'époque, le lieu, fajabulation, l’objet maté- I riel meme autour duquel tourne toute la piece et dont elle tire son nom ,· il enleva au personnage principal son I caractere de vieillard qui le rend si émouvant, et en cela son inspiration ne parait pas a·voir été beureuse; de l’oeu·vre premiere il ne conser·va autant dire que le sym- . bolisme; et il ne crut pas, ce faisant, a·voir écrit une piece vraiment nouvelle ou originate, mais simplement avoir remanié en un sens plus moderne une oeuvre ancienne. as Pour beaucoup d’aeu·vres récentes, la forme nouvelle a emprunté et copié en une certaine mesure la forme ancienne », dit Seami dans son es Traité de la com- position des no », Nésaku sho; il en cite plusieurs egcem- ples, entre autres le suivant : Koi no omoni, as Le lourd E Fardeau d’amour », était autrefois Aya no taiko, or le E Tambour de damas ». Koi no 0m0ni nous présente en

 efet un jardinier du palais amoureux d’une dame de

, la cour, succombant sous le faix qu'elle lui a ordonné de ‘ porter en lui faisant espérer de la re·voir, et dont l’esprit revient tourmenter celle qui fut la cause de sa mort ,· c'est manifestement une tampa réplique d’Aya no tsuzumi. Mais combien le symbolisme, plus comprébensrf pent- étre, mais trop facile et un peu vulgaire, du 4 lourd far- deau d’amour » est in férieur zi celui du as tambourin de da- mas », ce tambourin muet, incapable d’é·veiller le moindre écho, derision d’autant plus cruelle qu’elle s'adresse a la faiblesse d’un vieillard! Combien il est mains riche I aussi, a moins d’arriere-plans, pour ainsi dire! Car le I tambourin est l'instrument qui marque les beures pour tous les bommes, et le vieillard, malgré ses ejforts, njr enten- I I