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I i [ SOTOBA-KOMACHI lx I pbysionomie nous écbappent et ne se laissent guere jixer ,· · en dépit de tous les eforts, elle reste en grande partie mystérieuse : telles les grandes dames de son temps, dont l’ample éventail de cour aux lourds pendentifs voilait toujours d demi les traits aux étrangers. Mais cette ignorance méme ou l’on est demeuré a ser·vi sa mémoire en permettant fagrégatson autour de sa personne de légendes généralement teintées de cette mélancolie senti- mentale ou se plait l’dme japonaise. Ce qu’on sait d'elle se réduit zi pen de chose. Poétesse _ au talent facile et délicat, dont les wuvres dégagent, dit Ki no Tsurayuhi dans la preface du Kokinshh, la méme impression de langueur attacbante qu’une folk femme soufrante, elle vécut un temps beureuse et fétée ei la } cour deja précieuse des empereurs du rx° siécle, et sur- tout d celle de Nimmyé (8 34-8 50). Elle fut aussi célébre pour sa beauté —- beauté selon le gout de l’époque et qui sans doute serait peu admirée auiourd'bui—— que pour ses vers. A lire ce qui nous reste de ses wuores, et c’est fort i peu, on ne peut guére douter qu'elle fut aimée, aima, F connut finconstance et l'aband0n, et ·véout asse.{ pour , i wir sa beauté se jlétrir, Fempressement se ralentir et i l'0ubli commencer d se faire autour d’elle. g Elle devait peu de chose a sa naissance, qui parait } avoir été modeste, et qu'on ne connait pas de facon bien _ certaine. Elle était, dit-on, jille d’Ono no Yosbigane, _ cbef _de district dans la province de Dewa, jils d’Ono i no Taleamura, en son temps poéte estimé, dont quelques

  • cvuvres sont insérées au Kokinshil, et qui remplit

diverses fonctions publiques. C' est du moins I 'opinion commune; mais M. K ume K unitalre en a montré la fra- . gilité dans ses curieuses études sur 4 l'En·vers de l’bis- tcire japonaise dans les commencements de la période I I ‘ I