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122 C I N Q N O Yosbitsune; aussi bien que les eerfs, nos cbevaux ont quatre pieds. » lls passent en efet. Deux obevaux tout barnacbes sont d'abord lanees sur la pente vertigineuse ; l’un arrive en bas sain et sauf. L'epreuve parait suffi- sante, et toute la troupe degringolant te versant abrupt parvient sur le plateau. Comme l'avait prevn Yosbitsune, le fort etait mal garde. On ne redoutait guere une attaque si improbable de ce edte; tout le monde etait aux retranebements ou la bataille faisait rage. La cbarge furieuse de Yosbitsune et de ses compagnons a vite raison des rares defenseurs restes sur le plateau. Le feu est mis aux bétiments; les jtammes, la fumee se voient jusque d’lkuta. Le trouble, l’inquietude se repandent dans les rangs des Taira qui se sententprives d'un puissant point dappui et eraignentde se voir eoupes de la mer, tandis qu'une ardeur nouvelle anime les assaillants; et bientot la retraite se preeipiee en deroute. A lcbi-no-tani meme, malgre les eforts des cbefs, dont beaueoup sont tues dans la melee, dest la panique,· la ‘ fuite epouvantée des deux imperatrekes douairieres, de l’empereur et de quelques gardes se jetant au bateau impe- rial qu’on arme en toute bdte, l’apparition inexplicable d’une poignee d’ennemzs sur le plateau répuzé inviolable, ont frappe les eombattants de stupeur,· les uns apres les autres, suivant le groupe imperial, ils courent aux ba- teaux; et bientot la mer est eouverte de cette immense jlotte _ en desordre qui s’eloigne d force de rames. [ Laissons parler maintenant le Gcmpci scisui ki (‘), qui 1 (•) Les grandcs gucrrcs de cette époquc ont été racontéés, il faudrait prcsquc dire chantéés, au xm' siéclc, dans plusicurs ouvragcs, parmi lésqucls lcs plus célébrcs sont lc Heike mono- gatart ct lc Gempei seisui kt, dont op no connatt pas les auteurs.