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cordé à mes travaux la plus glorieuse récompense, En effet, à cause de la prorogation des comices, élu trois fois premier préteur par toutes les centuries, j’ai compris, Romains, et ce que vous pensiez de moi, et oe que vous exigiez des autres. Aujourd’hui, avec l’autorité que vous avez bien voulu me donner en me conférant ces honneurs, aveo une habitude de la parole telle qu’a pu l’acquérir un homme actif par l’usage presque journalier des luttes du barreau, je vais user de cette autorité auprès de ceux à qui je la dois, et, si ma faible éloquence a quelque pouvoir, je tâcherai d’en faire sentir les effets à ceux qui ont cru devoir récompenser mes travaux par leurs suffrages. Or, s’il est une chose dont je croie devoir particulièrement me féliciter,c’est d’avoir à traiter, pour mon début à cette tribune, un sujet sur lequel on ne saurait tarir. C’est, en effet, du mérite éclatant et incomparable de Cn. Pompée que je vais avoir à parler ; en