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et quand il change quelque chose, il me semble que c’est toujours en mal.

Les atomes, selon Démocrite, (car c’est ainsi qu’il appelle de petits corpuscules qui sont indivisibles à cause de leur solidité) sont incessamment portés de telle sorte dans le vide infini, où il ne peut y avoir ni haut ni bas ni milieu, que, venant à s’attacher ensemble dans leurs tourbillons continuels, ils forment tout ce que nous voyons. Il veut aussi que ce mouvement ne provienne d’aucun principe, mais qu’il ait existé de toute éternité.

Épicure, là où il suit Démocrite, ne se trompe presque point. Mais, outre que je ne suis guère du sentiment de l’un ni de l’autre sur plusieurs questions, j’en suis moins encore dans la manière dont ils envisagent la nature. Quoiqu’il y ait dans la nature