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IV. Il y a donc comme une honnêteté de second ordre qui n'appartient pas exclusivement aux sages, mais qui leur est commune avec le genre humain. - Exemples de Décius, des deux Scipions, de Fabricius, d’Aristide, de Caton et de Lélius, qui ne furent pas complètement sages. - Les sept sages eux-mêmes ne le furent pas. - Lorsque de deux choses l'une semble utile et l'autre honnête, c'est la plus honteuse faiblesse; non seulement de préférer la première, mais encore d'hésiter sur le choix. - C'est la doctrine des stoïciens que Cicéron suit de préférence.
V. Le tort que l'on fait à autrui, les avantages que l'on se procure à son préjudice, sont plus contraires à la nature que la mort, que la pauvreté, etc. - De tels actes détruisent l'ordre social. - La nature même ne nous donne pas ce droit. - Les lois, de leur côté, ne veulent que le maintien du pacte social. - La raison naturelle, qui est la loi divine et humaine, l'exige encore davantage. - Erreur de ceux qui croient le contraire,.ou qui pensent que les maux du corps sont bien plus à éviter que l'injustice.
VI. Nous devons tous n'avoir qu'un seul but, c'est que l'intérêt particulier se confonde avec l'intérêt général. - La nature veut que tous les intérêts soient communs. - Erreur de ceux qui croient qu'il n'existe aucune relation de droit entre eux et leurs concitoyens on les étrangers. - Objection : Le sage sur le point de mourir de faim pourra-t-il ravir un peu de nourriture à un autre homme ? - Peut-on dépouiller même un tyran pour ne pas mourir de froid ? - Réfutation.
VII. Cicéron suppose que ce sont là des matières que Panétius aurait traitées. - Au sujet des doutes qu'elles pourraient faire naître, méditer les deux livres précédents, qui fourniront un assez bon nombre de préceptes. - Cicéron demande qu'on lui accorde que rien, excepté l'honnêteté, n'est désirable en soi, ou au moins que ce qu'il y a de plus désirable en soi, c'est l'honnêteté. - Discussion de la doctrine de Panétius au sujet de l'honnêteté.
VIII. Déduction de raisonnements qui prouvent que l'honnête est le seul bien ; or, ce qui est un bien est certainement utile ; donc tout ce qui est honnête est utile. - Résultats funestes de l'erreur des hommes sans probité qui saisissent le fantôme de l'utile et le séparent de l'honnête. - Il faut repousser ces hommes qui délibèrent s'ils se rangeront du côté où ils voient l'honnête, ou s'ils iront sciemment du côté où est le crime. - Un pareil doute est coupable, aussi bien que l'espérance du secret.
IX. Histoire de Gygès. - Donnez au sage l’anneau de ce roi, il ne se croira pas plus libre de faire mal que s'il ne l'avait point. - Objection de quelques philosophes au sujet de la véracité de ce récit. - Discussion et réfutation.