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la part des édiles de Rome. - Plusieurs exemples de magnificence en ce genre.
XVII. Éviter le soupçon d'avarice. - Exemples de Mamercus, d'Orestès et de Séius, de Milon, de Cicéron lui-même. - Critique des théâtres, des portiques, des temples nouveaux. - Ces dépenses doivent être proportionnées à la fortune et limitées par la modération
XVIII. Mettre du discernement dans ses largesses. - La bienfaisance doit pencher de préférence vers le malheureux, à moins qu'il n'ait mérité son sort. - Il est des actes généreux qui profitent même à la République, comme de racheter des captifs, d'enrichir des familles pauvres. - D'un autre côté, ne pas exiger avec dureté ce qui nous est dû. - II faut savoir être équitable, se relâcher quelquefois de son droit et fuir les procès, sans abandonner le soin de sa fortune. - Éloge de l’hospitalité. - Exemple de Timon.
XIX. Les services qui coûtent un travail personnel ont pour objet ou l'État ou les particuliers. - La connaissance et l'interprétation du droit civil étaient autrefois très importantes ; c'était le partage des chefs de la cité. - Vient en second lieu l’éloquence, à laquelle les anciens Romains donnaient le premier rang parmi les arts de la paix. - Décadence de l'éloquence. - On peut rendre encore service en sollicitant pour les autres, en les recommandant aux magistrats, en leur procurant des conseils ou des défenseurs. Cependant il ne faut pas offenser les uns pour obliger les autres.
XX. Quand on oblige, on a tort de préférer le crédit de l'homme riche et puissant à la cause de l'honnête homme pauvre. - Différence entre les résultats d'un service rendu à un riche et d'un service rendu à un pauvre. - Un bienfait est mieux placé chez l'honnête homme que chez le riche. - Parole de Thémistocle. - Ne rien prétendre contre l'équité et Injustice.
XXI. Bienfaits qui se rapportent à l'État et aux citoyens en général. - Ils n'excluent pas les services rendus aux particuliers, à condition toutefois que la République en retire de l'avantage ou n'en soit pas lésée. - Exemples de C. Gracchus et de M. Octavius. - Mot de Philippe au sujet de la loi agraire. - Éviter les impôts. - Entretenir dans l'État l'abondance des choses nécessaires à la vie. - Écarter de soi, dans la gestion des affaires publiques, le soupçon d'avarice. - Parole de Pontius le Samnite. - Loi de Pison sur les concassions, suivies d'autres plus sévères, qui n'ont pas arrêté les rapines et les déprédations.
XXII. - Éloge du désintéressement. - Exemples du second Africain, de Paul-Émile, de L. Mummius, de Sparte. - Blâme sévère contre ceux qui, en vue de la popularité, remettent en question la loi agraire.
XXIII. Suite de cette idée. - Conduite des Lacédémoniens à l'égard