Page:Cicéron - De officiis, ad Marcum filium, libri tres, 1861.djvu/11

Cette page n’a pas encore été corrigée

ARGUMENT ANALYTIQUE LIVRE PREMIER.


I. Cicéron exhorte son fils à faire marcher de front les études latines et grecques, à lire ses discours et les traités de philosophie, pour arriver à une égale facilité dans les deux langues.
II. C'est pour aider son fils à atteindre ce but, que Cicéron a composé le Traité des devoirs, comme l'ouvrage qui convenait le mieux à l'âge du fils et à l'autorité du père. Il annonce qu'il se conformera sur cette question à l'opinion des stoïciens, et surtout de Panétius tout en conservant son entière liberté d'appréciation.
III. Division des devoirs : 1° ceux qui se rapportent à la connaissance des vrais biens ; 2° les préceptes particuliers qui doivent régler toutes les actions de la vie. - Autre division : 1° le devoir parfait, rectum, en grec katñryvma ; 2° le devoir moyen, medium, en grec kay°kon . De là, selon Panétius, trois parties, qui en contiennent réellement cinq : l'honnête, mais sous un double aspect, l'utile, sous un aspect également double, enfin la comparaison de l'utile et de l'honnête.
IV. Examen rapide de ce que l'on appelle honnête. - Les animaux ont un instinct naturel de conservation, et un soin particulier de leur progéniture. - L'homme, outre ces qualités naturelles, secondées et développées, par la raison; a une curiosité qui le porte à la recherche de la vérité. - Il a de plus encore un amour de la prééminence qui, dans un homme bien élevé, fait naître la grandeur d'âme et le mépris des choses humaines.
V. Quatre sources de l'honnête : la prudence ou sagesse, la justice, la force, la tempérance. - A la première appartiennent particulièrement la recherche et la découverte de la vérité ; aux trois autres, l'acquisition et la conservation des choses nécessaires à la vie, des biens, des honneurs, des dignités, du pouvoir.
VI. La prudence ou sagesse est ce qui touche le plus intimement à la nature humaine. - Le désir de connaître est un penchant naturel, mais il y a deux excès à éviter : l'un, de croire comme vrai ce qui