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NOTES DES TUSCULANES.

XXXIV. Qualis in Leucadia est. Comédie de Turpilius, traduite du grec d’Alexis, comme l’a remarqué Casaubon sur Athénée, liv. iii, c. 15. D’Ol.

XXXVI. Illud laudatur Archytœ. Archytas étant allé de Tarente, sa patrie, à Métaponte où Pythagore enseignait, il y lit un long séjour, pendant lequel il ne songea qu’à bien profiter sous ce philosophe. À son retour il trouva ses terres dans un pitoyable état, par la négligence de son fermier, et ce fut à cette occasion qu’il tint le discours que Cicéron rapporte ici. On peut voir là-dessus Valère-Maxime, iii, l, i. D’Ol.

XXXVIII. Cognitis, quoad possunt… bonorum et malorum finibus. Tout ce qui est traité dans les Tusculanes, suppose une question préliminaire, qui est approfondie dans les cinq livres des Vrais Biens et des Vrais Maux. D’Ol.


LIVRE CINQUIÈME.

I. Et ex eo libro, quem ad me. Traité de la vertu. Ce traité de Brntus s’est malheureusement perdu. Il subsistait encore du temps de Sénèque, qui en cite un fragment, Consol. ad fiel. c. 9. Bouh.

III. Et illos septem qui a Grœcis aoyoi. Solon d’Athènes, Thaïes de Milet, Chilon de Lacédémone, Pittacus de Mitylène, Cléobule de Lindes, Bias de Priène, et Péliandre de Corinthe.

Nec steltatus Cepheus cum uxore. Céphée fut, dit-on, un roi d’Ethiopie, père de la célèbre Andromède, laquelle, après avoir été délivrée d’un monstre marin par Persée, qu’elle épousa ensuite, fut enfin placée au rang des astres avec son père, son mari et sa mère Cassiopée. Voyez Diodore, liv. iv, et Vitruve, liv. ii. D’Ol.

Principe Phliasiorum. Phliasiens, habitants d’une ville du Péloponèse, appelée Phlias/re ou Phliasie, sur les bords de l’Asopus, entre la Sicyonie, l’Argolide, Cléone, et le mont Stymphale. Les Grecs modernes nomment encore ce lieu Sta-Phlica. Bouh.

V. Q. Cœpione, M’Aquilio recordatur. Q. Servilius Cépion, après avoir passé par tous les honneurs de la république, jusque-là qu’on l’avait décoré du titre de défenseur du sénat, eut le malheur de perdre une grande bataille contre les (Timbres. Ses ennemis ayant saisi cette occasion pour le perdre, l’accusèrent de s’être attiré cette disgrâce pour avoir pillé à Toulouse le temple d’Apollon, où il y avait des trésors immenses. Sur cela, le peuple superstitieux le condamna. Les uns disent qu’il mourut dans les prisons ; d’autres, qu’il se retira à Smyrne, où il supporta très-constamment l’exil et la pauvreté. — Pour M’. Aquilius, il n’était que le lieutenant de Q. Oppius, général de l’armée contre Mithridate, lorsqu’il tomba entre les mains de ce prince, qui le lit ignominieusement promener sur un âne, fouetter, et ensuite mourir, en lui faisant verser de l’or fondu dans la bouche. Voyez Aulu-Gelle et Valère-Maxime. Bouh.

VIII. Auctore Aristo et Antiocho. Ariste et Antiochus, deux frères, de la ville d’Ascalon, s’établirent à Athènes, où ils enseignaient la philosophie, suivant les dogmes des Académiciens, mais un peu mêlés de ceux des Stoïciens. Brutus fut disciple du premier, dont Cicéron fait mention en quelques endroits, comme de son ami, et qu’il choisit même pour son hôte en passant par Athènes. Il parle aussi d’Antiochus avec éloge. Bouh.

Quum Athenis imperator. Cicéron prend ici le titre d'imperator qui lui avait été donné à l’occasion de quelques avantages qu’il remporta sur les Parthes, pendant qu’il était proconsul de Cilicie, l’an de Rome 702. Il en partit l’année suivante pour revenir à Rome, et arriva à Athènes le 14 d’octobre. Ce fut dans ce voyage qu’il logea chez Ariste. Bouh.

XII. Archelaum Perdicccrfdium. Perdiccas avait eu ce fils d’une esclave de son frère Alcétas. On ne sait pas comment Archélaùs s’empara du royaume de son père, au préjudice d’un fds légitime qu’il avait laissé, âgé seulement de sept ans, et qu’Archélaùs lit mourir dans la suite. Thucydide lui donne qu’il rendit le premier la Macédoine florissante et qu’il y forma cette belle milice qui devint dans la suite si redoutable. Au milieu de ses prospérités, ce roi fut tué à lâchasse par la trahison d’un jeune homme qu’il aimait beaucoup. Bouh.

XVI. Lenitudo orationis. Vers tiré d’une tragédie de Pacuvius, intitulée Nepfra et imitée de Sophocle.

XVII. Consiliis nostris laus est. Ce vers est le premier des quatre élégiaques gravés au bas de la statue d’Épaminondas, à Thèbes. Voyez Pausanias, IX, 15.

À sole exoriente. Fragment de l’épitapheque fitEnnius pour le grand Scipion.

XVIII. Proinde ita parent. Vers d’Ennius, dans la tragédie d’Atrée.

XIX. An ut Cinnam quater. Cinna fut consul pour la première fois, l’an de Rome 666 ; il fut tué à Ancône par ses propres soldats en 669.

XXII. Et mihi fuit cum Aquino amicitia. Aquinius, ou Aquinus, mauvais poëte. Il est probable que c’est le même dont parle Catulle, Épigram. 14.

XXIII. Ab homine Arpindte didicisset. Arpinum, patrie de Cicéron, était une très-petite ville du pays des Volsques. Elle porte encore aujourd’hui le nom d’Arpino. Bouh.

XXIV. Sidera… cœlo inhœrentia. Les anciens croyaient que les étoiles tenaient au firmament et tournaient avec lui. XXX. Voyez sur les différents systèmes de morale indiqués dans ce chapitre, le second livre des Académiques, 42, et le traité de Finibus.

XXXII. Minas accepit. Trente mines, la moitié d’un talent. Le talent d’Athènes pesait 54 livres Il onces d’argent, suivant l’évaluation rapportée dans les Mémoires de l’Académie des Belles-Lettres, VIII, 399.

XXXV. Prœclara epistola Platonis. Dion de Syracuse, celui dont Plutarque nous a donné la vie. Le passage cité est de la septième lettre de Platon. Bouh.

XXXVII. Ad omnem rationcm Teucri. Teucer était fils de Télamon, roi de Salamine, et fut au siége de Troie avec son frère Ajax. À son retour, son père n’ayant pas voulu le recevoir parce qu’il n’avait pas vengé la mort de son frère, il alla en l’île de Cypre, où il fonda la vdle de Salamine. C’est en cette occasion qu’on lui fait dire le mot dont il s’agit, et qui paraît tiré d’une tragédie de Pacuvius, intitulée Teucer. Bouh.

T. Albucius. Cicéron en parle encore, mais dans un autre esprit, au commencement du premier livre des Académiques. Cet Albucius s’était décerné lui-même les honneurs du triomphe et avait été condamné par le peuple.

Demaratus quidem. Démarate était un de ceux qui gouvernaient la ville de Corinthe, avant que Cypsélus en fût devenu le tyran. Il se relira en Italie avec de grandes richesses, environ 658 ans avant Jésus-Christ. Bouh.