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CICÉRON.

lier et pour Scipion l’Africain. S. Augustin, contra Julian., iv, 12. Elle produit par son interposition l’ombre et la nuit, et nous permet ainsi de compter les jours et de nous reposer de nos travaux. Nonius, IV, 2. En automne la nature dispose la terre à recevoir la semence, en hiver elle la laisse reposer pour que les graines puissent germer, en été elle mûrit les fruits, adoucit les uns, cuit les autres. Nonius, iv, 293. Quand ils emploient les bergers à la garde des troupeaux. Nonius, ii, 691. Cicéron, dans le quatrième livre de la République, dit que bouvier vient de bœuf (armentum, et abeo armentarius.) Priscien.

II…… Quelle sagesse dans cette division des citoyens par ordres, par âges, par classes ; dans cet établissement des chevaliers, qui peuvent décider la majorité des suffrages ; dans cette constitution du sénat ! Trop de gens veulent aujourd’hui renverser follement ces utiles barrières. Que dirons-nous de ces promoteurs d’un plébiscite qui ordonnerait de rendre les chevaux à l’État ? N’est-ce pas une nouvelle occasion de prodigalités qu’ils recherchent ?

III. Considérez maintenant combien tout le reste est sagement disposé pour assurer aux citoyens Ce bonheur public et à l’État cette pratique des vertus civiles, double but de toute société, et qu’une république doit perpétuellement s’efforcer d’atteindre parle secours des institutions et des lois. Examinons en premier lieu l’éducation de nos fils, c’est là un point sur lequel les Grecs ont essayé bien des tentatives impuissantes, et le seul à propos duquel Polybe notre hôte accuse la négligence de nos institutions. Nos lois n’ont rien décidé à cet égard ; l’éducation chez nous n’est ni publique, ni commune : nos ancêtres l’ont ainsi voulu……(LACUNE) Cicéron nous apprend que les jeunes gens qui vont à la guerre sont mis sous la garde d’un surveillant qui les dirige pendant la première année. Servius, ad Æneid., v, 540.

IV…… Il était interdit au jeune homme de se montrer nu en public, tant on était jaloux de sauver la pudeur et de ne pas lui porter la moindre atteinte ! Chez les Grecs, au contraire, quelle inconvenance dans les exercices du gymnase ! que de coupables légèretés dans ces troupes de jeunes gens ! que de rapports licencieux ! que de liberté dans les amours ! Je passe sous silence Elis et Thèbes, où les plus incroyables débauches sont publiquement autorisées. Lacédémone, qui, à cet égard, donne toutes licences aux jeunes gens, sauf la dernière, élève un bien faible rempart entre ce qu’elle permet et ce qu’elle défend ; autant vaudrait mettre un voile entre taureaux et génisses. — Lélius : Je vois, Scipion, que, dans cette censure des mœurs grecques, vous aimez mieux vous attaquer aux cités les plus célèbres qu’à votre cher Platon ; vous le respectez religieusement……

V. A tel point que Cicéron dit dans sa République que c’était un opprobre pour un jeune homme de n’avoir point d’amant…… Servius, ad Æneid., x, 325.