Page:Cicéron - Œuvres complètes Nisard 1864 tome 4.djvu/206

Cette page n’a pas encore été corrigée

CICÊRON. teert étant déjà assis, un esclave que l’on battait de verges traversa le cirque portant la fourche patibulaire. Peu do temps après, un paysan ro- main eut v.w songe ou quelqu’un, après lui avoir dit que le premier dauseur des jeux ne lui avait i, lui ordonna d’aller le déclarer de sa au sénat Ce paysan n’ayant pas ose le l’aire, i nouveau ce i >nge, accompagné de la action, et cette fois avec menaces. La crainte l’arrêta encore ; son (ils mourut. Il recul I -ur la troisième fois le même avertisse- ment, toujours pendant son sommeil. Enfin devenu paralytique, il lit part de ce qui lui était arrivé à

ois. Ceux-ci le placèrent sur une litière, el

le portèrent au sénat , d’où il revint a pied chez lui. après avoir raconte son rêve. On rapporte ■ le sénat, convaincu de la réalité de ce songe, o lonna une nouvelle célébration des jeux. do le même Celius. Gains Gracchus, pendant qu’il briguait la questure, raconta à plusieurs rsonnes que son frère Tibériuslui ayant apparu song . lui avait dit : Tôt on tard tu mourras la même mort que moi. Célius ajoute qu’il avait entendu rapporter ce fait avant le tribunat G. Graechus, et qu’il l’avait raconté à beau- coup de personnes. Or est-il rien de plus vrai que ce son ( _r ? X JCVIL Mais qui oserait dédaigner ces deux songes si fréquemment cités par les Stoïciens ? Simonide, auquel appartient le premier, ayant rencontré le cadavre d’un inconnu abandonné r le chemin, l’enterra. Ge, poète qui projetait un voyage sur mer, vitensuiteen songe celui auquel ii avait donné la sépulture l’invitant à abandon- er son projet, et l’avertissant, s’il persistait à s’embarquer, qu’il ferait naufrage. Simonide changea d’avis, et le vaisseau qui mit à la voile périt. Voici le second ; il est d’une vérité frap- pante. Deux Arcadiens liés d’amitié faisaient route ensemble ; ils arrivent à Mégare ; l’un des- cend chez un de ses amis, l’autre dans une hôtel- lerie. Tous deux s’étant conclus après souper, celui qui logeait chez son ami voit en songe celui qui était logé dans une hôtellerie implorer son secours parce que l’hôtelier voulait le tuer. Effraj é par ce songe, il se lève d’abord ; puis, s’étant ras- suré, il se recouche et s’endort de nouveau, plein de sécurité. La même vision lui apparaît, et le fantôme le conjure, de venger au moins sa mort, puisqu’il n’a pas voulu défendre sa vie. Il ra- conte qu’il a de assassiné par son hôte, et que son corps a été jeté dans un chariot et recouvert de fumier ; il h’ prie de se trouver de grand matin à la porte de la ville avant que le chariot ne sorte. Frappé de ce nouveau songe, l’autre se rend de bonne heure a la porte, et demande au bouvier ce qu’il y a dans le chariot. Le conducteur effrayé s’enfuit ; on découvre le cadavre, et bientôt l’au- bergiste est convaincu et puni. Où trouver un avertissement plus manifeste des Dieux ? XXVIII. Mais pourquoi rassembler tant d’an- ciens exemples ? Je vous ai souvent raconté mon songe, et souvent vous m’avez cité le vôtre. Vous savez qu’étant proconsul en Asie, il me sembla en dormant vous voir arriver à cheval au bord d’un grand fleuve , tomber dans l’eau et y dispa- raître, en me laissant frappé de terreur ; puis tout à coup vous reparûtes joyeux pour gravir la rive opposée, où je vous reçus dans mes bras. L’expli- cation de ce songe était facile, et des interprètes tos est. Exin quidam rustico Romano dormienti vïsus veoire,qm diceret, praesnlein sibi non placuisse lu- , idqne n esse <"in> senatui nantiare ; i ,, uni. tlerum i visum , et moni- . . ne vini il i vi llel ; ne tum quidem i

,.. Bxînfili im in somnis

, :.. !. : • : :. ! illlll ill’lll cli.illl <î«’î >î !’* ! i i au , rem ad amie a d îtulisse ; qaorum de sententia lec- tiealain curiam< am.quum tui somnium i ise. Ita- ■ . probato * senatu . : itei um ins- i, memorue proditumest. C. vero Gracchus mul- ait, ut scriptum apnd en nlium i -t , siiji in |u ■ . i petentiTfl ••lift conctaretar, tarin m m ltirn. Ilor, . bus (actes esaet , et m audisse scribit Cœlius, • inultU. Quosomnioqui’l inv’ii. i ; tins ?

Quid ? iila duo somma, qoae ci com-

r ;i stoicis, qui» tandem potesl contemm imde Sim mi le : qui quum ignotom quemdam projec- i vidisset , eumque bnmavisset, haberetqne m animo navem i-re, monci i i- est , D • i’I la- ce msepoltaraaOiecerat ; si im eum ilornm ; itaqae Simon [pé- risse ecteros, qui tum navigassent. Alfcrum ita traditnm , clarum admodum somnium. Quum duo quidam Arcades familiares iter una facereut, et Megaram venissent , alto- rumad cauponem devertisse ; ad hospitem , alterum. Qui ni cœnati quiescerent , concubia noclê visum esse in som- nisei , qui eral in hospitio, illum allerum orare, utsubve- niret, quod sibiacaupone interitus pararetur ; eum primo, perlemtum somnio surrexisse ; dein quum secollegisset, idque isum pro nihilo liabendum esse duxisset, réadmisse ; tiiiu ei dormienti eundem illum visum esse rogare, ut, que^ niam sibi vivo non subvenissel, mortem suamneinullam esse pateretur ; se iuterfectum in plaustrumacauponeessd conjectum, et supra stercus injectum ; petere, ut mand ad portant adesset, priusquam plustrumexoppidoexiret. Hocvero somnio eumeommotum, mane bubulco praesto a i poi (.un fuisse ; quœsisse ex eo , quid esset in pianstro ; itlum perterritum f’ugisse ; mortuum erutum esse ; caupoH nem, Te patefacta, poenas dédisse. Quid boc somnio dici divinius potest ? XXVHI. Sed quid autplura aut veteraquaerimusPSaepe tilii meumnarravi ; sape ex te audivituum somnium : Me, quum Asiae proconsul praeessem, vidisse in quiète ^ quum tu equo advectus ad quamdam magni fluminis ripam, provectus subito , atque delapsus in (lumen, nus- quam apparaisses , me conliemuisse , timoré pertei i ituin ;