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CICÉRON.

et foule aux pieds les yeux et le ventre du Scorpion. » Après la grande Ourse, vient « son gardien, que l’on appelle communément le Bouvier, parce qu’il chasse l’Ourse devant lui, comme si elle était attelée à un char. L’Arcture rayonne à la ceinture de ce bouvier. » Il a sous les pieds une belle Vierge, qui tient un épi brillant. »

XLIII. L’ordonnance de toutes ces figures nous marque une habileté divine. « Sous la tête de l’Ourse, vous découvrez les Gémeaux : proche son ventre, l’Écrevisse : à ses pieds le grand Lion, dont le corps semble darder une flamme pétillante. À la gauche des Gémeaux, le Cocher ne se fera voir qu’en partie. Il tourne fièrement la tête vers la grande Ourse. Il a sur l’épaule gauche une chèvre fort brillante, mais dont les chevreaux ne jettent qu’un petit feu ; » et sous les pieds « un gros taureau, » dont la tête est semée de plusieurs étoiles. Céphée paraît, les mains étendues « derrière la petite Ourse. » Devant lui « Cassiopée, dont les étoiles ont peu de lueur. Auprès d’elle, la brillante Andromède, qui se dérobe tristement à la vue de sa mère. Un cheval étincelant touche de son ventre la tête d’Andromède ; et, au milieu de ces deux figures, paraît une étoile qui les veut lier d’un nœud éternel. Là se montre le Bélier, avec ses cornes recourbées. » À ses côtés, « les Poissons, dont l’un, plus avancé que l’autre, se ressent plus du froid Aquilon. »

XLIV. Persée, « que le souffle de cet Aquilon n’épargne pas, » est dépeint aux pieds d’Andromède. « Les Pléiades, assez peu lumineuses, entourent le genou gauche de Persée. On remarque ensuite la Lyre, posée légèrement, et renversée, auprès d’un oiseau qui déploie ses ailes. » Proche la tête du cheval, est la main droite du Verseau, lequel se découvre après cela tout entier. Au-dessous, « le Capricorne, qui a son corps monstrueux dans le zodiaque, et qui exhale de son robuste estomac un froid cuisant. Après l’avoir visité en hiver, le soleil détourne son char. » On voit ensuite « le Scorpion, qui entraîne avec sa queue l’arc du Sagittaire. On voit l’aigle, qui fait effort pour voler, et dont les plumes sont toutes brillantes. » Suit le Dauphin. « Après lui, Orion parait, tourné sur le côté. » Après Orion, « le grand Chien brûlant. » Ensuite, le Lièvre, « que sa course perpétuelle ne fatigue point. À la queue du grand Chien, le navire des Argonautes, sous lequel sont le Bélier, les Poissons, et l’Éridan. » On voit ce