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EXTRAIT DUNE LEÇON SUR CE PLAIDOYER,

FAITE PAR M. GUEROCLT, AU COLLÈGE DE FRANCE,

LE 20 OCTORRE I 8 I I.

IVx An. Fonteius avait été trois ans préteur dans la Gaule narbonnaise ’. De retour à Rome, il fut accusé de concussion2. La loi condamnait les coupables de ce crime à restituer le double et quelquefois le triple de leurs rapines ; quelquefois aussi on y ajoutait l’interdiction de l’eau et du feu sur le territoire de la république. Je dis Y interdiction de l’eau et du feu, et non pas Y exil, comme tous les traducteurs. Pour se convaincre qu’ils se sont trompés en donnant au mot latin exsilium le même sens que ce mot a dans notre langue, il suffit de lire ce que Cicéron dit à ce sujet dans un passage remarquable de son plaidoyer pour Cécina (cb. xxxiv). Exsilium enim non supplicium est, sed perfugium porlusque supplicii, etc.

Revenons à Fonteius. Les Gaulois l’avaient accusé de s’être approprié les contributions destinées à l’entretien des routes, et d’avoir mis une taxe sur les vins, jusqu’alors francs de tout impôt, comme nous l’apprend ce discours. Le plaidoyer de son défenseur ne nous est point entière

, Son administration dura depuis Tan 677 jusqu’en 680. II avait auparavant été triumvir, questeur à Rome, lieutenant et proquesteur en Macédoine, et préteur à Rome. C. D.

J Vers l’an 685, M. Plétorius, qui fut édile et préteur, fut l’accusateur de Fonteius, à la sollicitation des Gaulois, dont les députés, ayant pour chef Induciomare, assistaient au jugement. C. D,