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(53). De quoi on l’accusait. Nouvelle allusion à Fidiculanius Falcula, dont il est parlé ci-dessus (chap. X.)

XXVII. (54). C. Aquillius, surnommé Gallus, le même qui était juge dans la cause de Quintius. (Voyez sur ce personnage la note 29 du plaidoyer pour Roscius d’Amène, et de celui pour P. Quintius.) Il avait, comme jurisconsulte, donné à Cécina une réponse, c’est à-dire une consultation favorable dans son affaire ; et il était assez ordinaire que les jurisconsultes assistassent au plaidoyer pour celui en faveur duquel ils avaient répondu. On en voit la preuve dans le plaidoyer pro Murena. (Voyez chap. V et note 11 ; voyez aussi les chap. XX, LXI et LXIX, du plaidoyer pro Cluentio.)

(55). Soit une sentence. Ce passage est évidemment altéré. Nous avons suivi, avec le texte le plus généralement adopté, quelque peu satisfaisant qu’il soit, le sens qui nous a paru le plus raisonnable. « C’est ici, dit M. V. Le Clerc, l’endroit le plus embrouillé et le plus difficile de tout le discours. Cicéron, je crois, montre ici la contradiction des adversaires, qui voulaient infirmer l’autorité d’Aquillius comme étant favorable à Cécina, et qui le représentaient comme contraire au même Cécina, parce qu’il voulait qu’on s’en tint à la lettre de l’ordonnance. Si la phrase omnibus..., convenit n’est pas altérée, il faut sous-entendre facere avant convenit. »

XXIX. (56). Ne vous est pas applicable. Quintilien cite ce passage comme un exemple des figures de diction (liv. IX, ch. 3). « Quelquefois, dit-il, nous parlons en notre propre personne, au lieu de faire parler un tiers ; et nous faisons parler une personne, au lieu d’une autre. Nous en avons donné des exemples dans la harangue de Cicéron pour Cécina ; car cet orateur, parlant à Pison, avocat de la partie adverse, s’exprime en ces termes : « Vous m’aviez dit « que vous m’aviez remis en possession ; et moi, je nie que j’aie été « remis en possession, suivant le dispositif de l’édit du préteur. » Car, dans la vérité, c’est Ébutius (la partie adverse de Cécina) qui avait dit : « Je vous ai remis en possession ; » et c’est Cécina qui avait répliqué : « Je nie que j’aie été remis en possession, suivant le « texte de l’édit prétorien. » Quintilien observe encore qu’il y a une figure grammaticale (nommée syncope) dans le verbe dixti, dont on a retranché une syllabe.