culat ; 4e, meurtre et autres voies de fait ; 5e, brigue ; 6e, calomnie, crime de faux. Chaque tribunal était spécial. Le préteur ne pouvait recevoir aucune plainte sur des délits qui n’étaient pas de son attribution.
Le préteur de la ville marchait précédé de deux licteurs : Prœtor urbanus, quei nunc est, queique posthac fuerit, duos lictoreis apud se habeto usque ad supremam ad solem occasum, jus inter civeis deicito. Il jugeait lui-même les causes dans lesquelles la question roulait sur le droit, et non sur le fait. Quand il ne s’agissait que du fait, et que la loi ne présentait aucun doute, il renvoyait l’affaire à un juge nommé par lui, et à qui il prescrivait la formule dont il devait se servir. Ces juges étaient pris parmi les sénateurs ou les chevaliers. L’arrêt prononcé par le préteur s’appelait décret.
Le préteur n’avait le droit de rien changer aux lois des Douze-Tables, mais seulement d’y suppléer dans les cas auxquels elles n’avaient pas pourvu.
Quoique ce fût l’usage de tirer au sort les assesseurs du préteur urbain, seul juge nécessaire dans les affaires civiles, il paraît que le sénat l’autorisait quelquefois à les choisir. (Lettres à Atticus, liv. XIV, 1. I.)
Nul ne pouvait citer un autre en justice sans y être autorisé par le préteur. Le défendeur (reus) avait droit de poursuivre le demandeur qui l’aurait assigné sans cette autorisation. Le préteur lui-même ne pouvait être cité en justice tant qu’il était en fonctions.
Lorsque le préteur prononçait un jugement de condamnation il quittait sa robe prétexte.
Il fallait avoir quarante ans pour être préteur : on ne pouvait l’être que deux ans après avoir exercé l’édilité ou le tribunat du peuple.
V. (21). Sur les terres des laboureurs. Ils étaient tenus de livrer aux Romains la dîme de leur récolte. Non content de doubler cet impôt, Verrès, par l’entremise de ceux qui étaient chargés de le percevoir (voyez les notes 34, 35 et 87 du discours contre Cécilius), les força de fournir le triple de cette prestation.
(22). Les alliés les plus fidèles traités en ennemis. Le développement de ces faits se trouve dans la dernière Verrine, de Suppliciis