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NOTES
DU LIVRE I DE LA SECONDE ACTION CONTRE VERRÈS.

I. (1). Personne de vous, juges, n’ignore sans doute. Quintilien cite ce passage comme un exemple d’euphonie, à cause du mot hosce dies qui se trouve dans le texte pour hos. « Pourquoi, dit-il, hosce, et non pas hos ? Ce mot n’avait rien de rude. Je n’en pourrais peut-être pas rendre raison ; mais je sens que l’autre est mieux. Pourquoi Cicéron ne s’est-il pas contenté de dire sermonem vulgi fuisse ? La composition le permettait. Je ne sais pourquoi ; mais, quand je consulte mon oreille, il me semble qu’elle serait moins satisfaite, si cette double expression n’y était pas. » (Liv. IX, ch. 4)

(2). Vous le voyez devant vous. On n’a pas besoin de rappeler que tout ceci n’est qu’une fiction pour mieux mettre en scène et Verrès et son accusateur dans ce plaidoyer, qui ne fut pas prononcé. (Voyez le sommaire.)

II. (3). Des juges sévèrement choisis par l’accusateur. — Diligenter rejectis. Ni l’accusateur ni l’accusé n’avaient droit de choisir les juges ; mais, en récusant ceux qui leur étaient suspects, ils participaient indirectement à ce droit.

(4). Bien faible et bien malade. Depositam reipublicæ partem. — Depositam, id est, desperatæ salutis (Asconius), comme dans ce vers de Virgile :

Ille ut depositi proferret facta parentis.

III. (5). Ou même attacher à la croix. La croix était le supplice réservé aux esclaves ; et l’un des principaux privilèges des citoyens romains était de ne pouvoir y être soumis. (Voyez la note 23 de la première Action.)