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DES VRAIS BIENS ET DES VRAIS MAUX.

« Pythagoras autem quum annos xx Crotonæ egisset, Metapontum migravit, ibique decessit. »

II. Illa moveor exedra. On donnait le nom d’exedreæ à des hémicycles, qui étaient en même temps des espèces d’amphithéâtres. « Constituuntur in porticibus exedræ spatiose, habentes sedes, in quibus philosophi rhetores, reliquique, qui studii ctantur, sedentes disputare possint. » Vitruv. v, ii.

III. Speusippus, Xenocrates. Aristote avait acheté les ouvrages très-peu nombreux de Speusippe, trois talents, c’est-à-dire seize mille deux cents francs. — Xénocrate de Chalcédoine composa, à la prière d’Alexandre, un traité de L’Art de régner.

Staseam neapolitanum. Voici ce qu’en dit Cicéron dans le de Oratore, i, 23 : « Est enim apud M. Pisonem adolescentem jam huic studio deditum, summo hominem ingenio, nostrique cupidissimum, peripateticus Staseas, homo nobis sane familiaris, et, ut inter homines peritos constare video, in illu suo genere omnium princeps. »

Fratrem ejus Aristum. Cicéron parle encore d’Ariste dans les Académiques, i, 3 ; ii, 4 ; les Tusculanes, v, 8 ; et le Brutus, 97.

IV. Hoc amplius Theophrastus. Diogène Laërce compte un très-grand nombre d’ouvrages politiques de la main de Théophraste. Cicéron semble ici plus particulièrement faire allusion aux livres intitulés Πολιτικοὶ πρὸς τοὺς καιρούς.

V. Ejus filium Nicomachum. Il est certain que Nicomaque avait composé au moins quelques livres de morale ; mais il est incontestable que les livres qui portent son nom appartiennent à Aristote et sont même l’un des plus beaux fruits de son génie.

Strato physicus se voluit. Diogène Laërce dit que Straton était de Lampsaque. Il fut appelé le physicien, parce qu’il s’adonna principalement à l’étude de la physique, quoique, Diogène rapporte de lui quantité de titres de livres sur la morale. Il fut précepteur de Ptolémée Philadelphe. — Lycon était de la Troade ; il succéda à Straton, et ayant pendant quarante ans tenu l’école des Péripatéticiens, il mourut de la goutte à 74 ans.

VII. Ne si etiam evitare posset. C’est un passage dont la lettre a beaucoup embarrassé les traducteurs et les critiques. Nous croyons que le sens indiqué par Orelli, est évident : « Negativa sententia requiritur, ut supra, aut non dolendi, etiam si id assequi nequeas, et hoc loco bis scilicet ; etiam si evitari non posset dolor. »

VIII. Quoniam igitur et de voluptate. Cicéron oublie en cet endroit que c’est Pison qu’il fait parler, lequel à Athènes ne doit pas savoir ce qui s’est dit ni entre Cicéron et Torquatus auprès de Cumes, ni entre Cicéron et Caton à Tusculum : et qui doit encore moins fonder là-dessus l’instruction qu’il donne à Lucius, qui ne pouvait en avoir aucune connaissance. R. D. L’inadvertance paraîtra même plus singulière, si l’on songe que dans l’ordre des dates, ce dialogue est bien antérieur au premier (Note empruntée à M. Leclerc.)

X. Ut ille apud Terentium. Dans l’Heauton, act. i, scen. v, 95.

XI. Non refugiat. Vers d’Ennius.

Configebat tardus. Vers d’Attius.

XIII. Animam… datam pro sale. Ce mot est de Chrysippe le stoïcien.

XVIII. Ut quædam Homeri, sic ipsum istum locum. La traduction de ce passage de l’Odyssée (xii, 184) est de Cicéron ; et il oublie encore ici que ce n’est pas lui qui parle, mais Pison. R. D.

Voici la traduction en vers de Regnier Desmarais :

« Venez vers nous, Ulysse, exemple de sagesse ;
Venez vers nous, la gloire et l’honneur de la Grèce ;
Venez prêter l’oreille à nos savants concerts :
Nul jamais, avant vous, n’a sillonné ces mers,
Que de notre savante et divine harmonie,
Il n’ait voulu goûter la douceur infinie ;
Et qu’instruit et charmé par nos doctes chansons,
Il n’en ait remporté d’admirables leçons
Nous chantons les combats et les malheurs de Troie,
Que le ciel par les Grecs mit aux flammes en proie ;
Et tout ce qui se fait sous la voute des cieux,
Nos chants le font connaitre aux mortels curieux. »

XIX. Princeps hujus civitatis Phalereus Demetrius. Démétrius de Phalère gouverna Athènes pendant dix ans ; il y fit plusieurs beaux règlements, et y fut honoré de trois cent soixante statues de bronze. Mais avant été ensuite chassé par la brigue de ses ennemis, il se retira à Alexandrie sous Ptolémée Soter, sous le fils duquel il mourut de la piqûre d’un aspic. R. D.

XXI. Præclare enim Plato. Voici le passage de Platon : « φρόνησιν δὲ καὶ ἀληθεῖς δόξας βεβαιοῦν, εὐτυχὲς ὅτῳ καὶ πρὸς τὸ γῆρας παρεγένετο. » Traité des Lois, ii.

XXII. Fregellum proditorem. Frégelles était une ville des Volsques, qui, s’étant révoltée contre les Romains, fut ruinée par eux ; et Pullus Numitor, qui était de Fréselles, fut celui qui, trahissant sa patrie, leur en facilita les sens. R. D.

Erechthei filias. Érechthée fut le sixième roi d’Athènes, et prédécesseur de Cécrops. On dit que pour apaiser la peste, qui faisait de grands ravages à Athènes, il immola ses filles à Proserpine, et qu’elles-mêmes s’offrirent volontairement pour être sacrifiées. R. D. — Nous avons déjà rencontré le nom de Tubulus dans le second et le quatrième livre.

XXIV. Tiberina decursio. C’était une fête que les Romains célébraient tous les ans en l’honneur de la Fortune.

XXVI. Ut eum discere ea mavis. Raillerie délicate que Cicéron a fait à lui-même, et qu’il met dans la bouche de Pison ; parce que Cicéron était attaché à la nouvelle Académie qui faisait profession d’examiner toutes choses et de ne décider de rien. R. D.

Habent enim et bene longam. Allusion aux livres académiques.

XXX. M. Crasso. Préteur en 648, aïeul du triumvir. Suivant Pline, il ne rit pas même une seule fois dans sa vie.

XXXI. Ille Dionysius flagitiosus. Sur cette sorte d’apostasie de Denys, voyez les Académiq. ii, 22.


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