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famille entière des Hortensius, il jouissait d'une telle considération, que chacun le recherchait, soit pour profiter de ses lumières et de ses entretiens, soit pour paraître en profiter. Longtemps après, Archias suivit Lucullus en Sicile, et, l'accompagnant à son retour de cette province, il passa par Héraclée. Comme cette ville, vu ses privilèges, tenait le premier rang parmi les villes fédérées, il désira de s'y voir inscrit au nombre des citoyens. Ce fut sans peine qu'il obtint cette faveur, car les habitants connaissaient et son mérite personnel et l'amitié dont l'honorait Lucullus. Bientôt fut portée la loi de Silvanus et de Carbon, qui accordait le droit de cité : *Si l'on était inscrit dans une des villes fédérées ; si l'on avait, à l'époque de la publication de la loi, son domicile en Italie ; si l'on faisait sa déclaration devant le préteur, dans le délai de soixante jours.* Archias, qui avait son domicile à Rome depuis plusieurs années, fit sa déclaration devant le préteur Q. Metellus, son intime ami.

[4] IV. S'il n'est ici question que du droit de cité et de la loi qui l'accorde, je n'ai plus rien à dire : la cause est plaidée. En effet, lequel de ces points, Gratius, peut-on infirmer ? Nierez-vous qu'Archias fût alors inscrit à Héraclée ? Voici Lucullus qui l'affirme ; Lucullus, personnage d'une haute considération, d'une vertu sévère et d'une probité religieuse. Il ne dit pas : je crois, j'