Page:Cicéron - Œuvres complètes, Garnier, 1868, tome 6.djvu/43

Cette page n’a pas encore été corrigée

50’. . SECONDE ACTION.

Un seul de vos lieutenants, P. Tadius, vous restait : est-il demeuré beaucoup plus longtemps ? S’il ne se fût pas, comme.les autres, séparé de vous, son zèle éprouvé vous eût épargné bien des infamies,-en-mettant, et votre honneur, et surtout le sien, à couvert. Pourquoi vous en prendre aux autres ? vous flattez-vous de pouvoir rejeter sur eux vos malversations, ou leur en imputer une partie ? Ces deux cent cinquante mille sesterces sont comptés aux Syracusains. Par quelle route détournée celle somme arrivera-l-elle dans les coffres de Verres ? Les procès-verbaux et les témoins ne vous laisseront aucun doute à cet égard.

XXI. La même iniquité, la même mauvaise foi qui dirigeaient cet homme, partageant les biens d’un particulier avec plusieurs Syracusains — au grand mécontentement du peuple et du sénat de Syracuse, — ont produit les crimes qu’il a commis au détriment de la même cité, par le ministère de Théomnaste, d’Eschrion, de Dionysodore et de Cléomène : d’abord le pillage de la ville entière, dont je parlerai ailleurs ; puis, par les mains de ces hommes que je viens de nommer, le vol de toutes les statues, de tout l’ivoire des édifices sacrés, de tous les tableaux, de toutes les images des Dieux, enlevés au gré de son caprice ; enfin ; dans le sénat de Syracuse, dans la salle consacrée aux délibérations les plus importantes/dans ce lieu auguste et respecté où s’élève la statue

lui primo anno te reliquerunl ; unus legatus P. Tadius, qui erat reliquus, non ila multum tecura fuil : qui si sempér una fuisset, lamen summa cura tum tuoe, tum mullo eliam magis suoe famai pepercisset. Quid est, quod lu alios accuses ? quid est, quamobrem putes te tuam culpam non modo derivare in aliquem, sed communicare cum altero posse ? Kumerantur illa-HS ducenla quinquaginla Syraeusanis : ea quemadmodum ad istum postea per pseudolbyrum reverlantur, tabulis vobis, et testibus, judices, planum faciara.

XXI. Ex bac iniquitate istius et improbilale, judices, quod proeda ex illis lionis ad mullos Syracusanos, invilo populo senatuque Syracusano, venerat, iila scelera per Thebmnastum, et }Eschrionem, el Bionysociorum, et Cleoinenem invilissima civilale f’acta sunt, primum ut urbs Iota spoliaretur, qua de re alius mihi locus ad dicendum est conslitulus ; ul omnia signa iste per eos bomines, quos nominavi, omne ebur ex ledibus sacrïs, omnes undique tabulas pictas. Deorum denique simulacra, quie vellet, auferrel ; deinde ut in curia Syracusis. quem locum illi buleuteriuin vocant, honestissimo loco, et apud illos