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NOTES
SUR LE PLAIDOYER POUR L. FLACCUS.

III. Servilio imperatore. P. Servilius Isauricus, qui avait triomphé des Isaures et de la Cilicie. — Questeur de M. Pupius Pison, lequel gouverna l’Espagne après sa préture. — Avec un illustre général. Avec Q. Métellus, qui triompha de la Crète, et fut surnommé Créticus.

Periculosissimo reipublicæ. Dans le temps de la conjuration de Catilina.

Timolites ille. Le Tmolus ou Timolus, montagne de la grande Phrygie, sur les confins de la Lydie, célèbre par ses vignes et ses parfums, et où le Pactole prend sa source. Les Grecs l’appellent encore Tomolitzi.

VI. Sed porrigenda manu. Dans la plupart des républiques de la Grèce et de l’Asie Mineure, on donnait son suffrage en levant les mains. De là, χειροτονεῖν et χειροτονία.

VII. Nullam… vim concionis esse voluerunt. Chez les Romains, suivant les règles, on ne portait pas de lois dans l’assemblée tenante ; mais après que les lois avaient été proposées à la tribune et affichées pendant plusieurs jours de suite, on se rendait au Champ de Mars ; et là, si l’on tenait les comices par centuries, le peuple se divisait d’abord par tribus et ensuite par centuries. — Quæ scisceret plebes, aut quæ populus juberet. Ce que le peuple assemblé par tribus (plebs) ordonnait, s’appelait plebis scitum ; ce que le peuple assemblé par centuries {populus) ordonnait, se nommait populi jussum.

Cymœus ille. Cyme, ville d’Asie, dans la partie appelée Éolide. L’Athénagoras, dont il est fait ici mention, avait sans doute été battu de verges sous la préture de Flaccus.

IX. Ad Hypsæum. Hypséus, questeur de Pompée dans la guerre de Mithridate.

X. Tertius ille erat… locus testium. On finissait ordinairement par les témoins ; quelquefois cependant on commençait par les entendre ; quelquefois aussi on les entendait dans le cours de la plaidoirie.

XIII. Ptolemœum regem. C’est le même Ptolémée qui, l’année suivante, sous les consuls Gabinius et Pison, fut privé de son royaume par une loi de Clodius.

Cn. Domitii. Cn. Domitius Calvinus, qui ensuite fut consul avec Messalla.

Adramyttenus. Adramyttium ou Atramyttium, comme on lit souvent dans les auteurs grecs, ville maritime de Mysie, non loin du Caïque. C’était une colonie athénienne. On la nomme encore à présent Adramitti.

XV. Drachmarum. ccvi. Environ 13, 000 livres. — Un peu plus bas, une pareille somme. Le texte porte la même somme énoncée ci-dessus : mais peut-être est-ce une erreur de nombre. Il est difficile de croire qu’Asclépiade eût prétendu avoir remis, lui seul, une somme aussi forte que sa ville.

XVII. Tres equites romani. Ils étaient sans doute nommés commissaires pour juger la cause.

XIX. Quod minime convenit. Pour entendre ce passage, il faut supposer qu’on avait écrit une somme remise à Flaccus, avec toutes les formalités dont il est parlé auparavant, ce que Cicéron appelle aperte referre ; et qu’on avait écrit une autre somme remise au même Flaccus sans employer ces formalités, ce que l’orateur appelle occulte referre.

P. Varino. P. Varinus est fort vraisemblablement le P. Varinius Glaber, qui combattit Spartacus (Appien I, 116), et sur lequel on trouve quelques détails militaires dans le fragment 325 de la grande Histoire de Salluste. Il paraît qu’il avait été préteur en Asie l’an de Rome 680.

XXI. C. Plotio senatore. Sans doute que Plotius avait acheté les esclaves qu’Héraclide avait vendus à Hermippus.

XXIII. Ad hujus dies festos. En quel temps ces fêtes et ces jeux furent-ils institués en l’honneur du père de Flaccus ? avait-il gouverné l’Asie ? à quelle époque ? Si l’on admet, comme on n’en peut douter par le chap. 24, que le client de Cicéron est le fils de L. Valérius Flaccus, consul avec Marius l’an 653, et censeur quatre ans après avec l’orateur M. Antonius, on peut résoudre toutes ces questions ; les fêtes en l’honneur du père de Flaccus furent instituées pendant son gouvernement d’Asie ; et ce fut après avoir été nommé une seconde fois consul, l’an 667, à la place de Marius, mort dans l’année, qu’il vint gouverner l’Asie, où il fut tué par Fimbria.

XXIII. Pellendum suis mænibus. L’histoire ne dit rien ici ; et l’on ne peut savoir les détails du fait dont parle l’orateur.

XXVII. Gens Ionum. Ioniens, descendants d’Ion, fils de Xothus ; Éoliens, descendants d’Éolus, fils d’Hellen ; Doriens, descendants de Dorus, autre fils du même Hellen.

XXVIII. Invidia Judaici. Les Juifs étaient répandus dans toutes les provinces, et surtout dans les villes d’Asie ; ils envoyaient tous les ans, à Jérusalem, certaine quantité d’or en masse et en lingot : car voilà ce que veut dire en latin aurum, et non de l’or monnayé. C’était une espèce d’offrande pour l’entretien du temple. Flaccus s’empara de cet or, et le versa dans le trésor public. La multitude était mécontente ; elle souffrait avec peine ce mépris, même d’une religion étrangère. D’ailleurs, il y avait un grand nombre de Juifs à Rome, et ils animaient la multitude. — Degrés Auréliens, partie de la place publique où il y avait des degrés en forme d’amphithéâtre. C’est là surtout que s’attroupait le peuple qu’on avait ameuté.

XXIX. Apollonidenses. On ne voit pas quelle autorité Décianus pouvait avoir sur les habitants d’Apollonide, pour qu’ils pussent souffrir d’être traités par lui aussi mal que le dit Cicéron : à moins qu’on ne dise qu’étant Romain, et ayant du crédit auprès des gouverneurs de la province, il abusa de ce crédit.

Quo in loco…. Agamemnon. Des écrivains postérieurs à Homère (car Homère ne parle point de ce fait) disent que les Grecs ayant approché du Caïque avec leur flotte, s’égarèrent dans leur route ; qu’ils débarquèrent et ravagèrent le pays ; que Télèphe voyant piller la partie de la Mysie sur laquelle il régnait, vint à leur rencontre, les obligea de rentrer dans leurs vaisseaux, mais qu’il fut blessé grièvement par Achille. Ayant consulté l’oracle, et en ayant reçu cette réponse, « Que celui qui l’avait blessé le