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de ce qu’ils ont fait autrefois eux-mêmes, ou de ce que Philippe a fait.

II. Comment ils pouvoient le vaincre ; et il entre dans les détails des moyens.

Une troisième proposition, qu’ils devoient l’entreprendre, n’est point prouvéeà part : elle n’en avoit pas besoin : mais Démosthène y revient toujours. Tel est le plan de la première Philippique. Quatre ou cinq ans après, Philippe signa un Traité de paix avec les Athéniens ; traité captieux, et qui n’eut d’autre effet que de suspendre le cours des hostilités trop marquées. A quelque temps de là, Messène et Argos, protégées hautement par Philippe, donnèrent de l’ombrage à Lacédémone, qui réclama le secours d’Athènes. On attendoit des Ambassadeurs de part et d’autre : il falloit délibérer sur la réponse qu’il y auroit à leur faire : et ce fut à cette occasion que Démosthène fit la seconde Philippique, où il entreprend de prouver :

I. Que les Athéniens doivent se défier de Philippe, comme de leur ennemi ;

II. Que Philippe a des raisons essentielles pour être leur ennemi ;

III. Qu’il faut faire punir comme traî-